Un policier poursuivi pour avoir diffusé une photo macabre de l'attentat en Isère

Un policer est poursuivi pour avoir diffusé une photo de la tête décapitée d'Hervé Cornara, seul victime de l'attentat de Saint-Quentin-Fallavier. Son geste relève de l'apologie du terrorisme, non-respect de l’intégrité due aux morts et violation du secret d’enquête.

Une enquête pour apologie du terrorisme, non-respect de l’intégrité due aux morts et violation du secret d’enquête a été ouverte contre un policier stagiaire qui a diffusé sur Internet une photo macabre en lien avec l'attentat de Saint-Quentin-Fallavier. Selon le Dauphiné Libéré, qui révèle l'information, il s'agirait d'une photo de la tête décapitée du chef d'entreprise, Hervé Cornara, 54 ans, seule victime de l'attentat.

Il s'agit d'un cliché pris par les enquêteurs, et non du selfie macabre réalisé par Yassin Salhi, le principal suspect. 

Le lendemain de l’attaque de l’usine de gaz de la société Air Products, survenue le 26 juin, une photographie de la tête du chef d’entreprise, encadrée de deux drapeaux islamistes, décapité par son employé, Yassin Salhi, avait fuité sur Internet. 

Les enquêteurs de la Direction centrale de la police judiciaire ont fini par identifier l’auteur de la diffusion. Ce policier, entendu à deux reprises, a reconnu ce qu'il a appelé "une bêtise". 

Hervé Cornara a été inhumé à Fontaine-sur-Saône, près de Lyon (Rhône) le 3 juillet dernier. Ses obsèques ont été marquées par la vive émotion de sa femme et de ses proches, venus nombreux à la cérémonie. Bernard Cazeneuve avait également fait le déplacement. Visiblement ému, le ministre de l'Intérieur avait déclaré: "aucun d'entre nous ne peut accepter que la barbarie la plus abjecte vienne mettre un terme à une vie aussi belle, aussi dense".