Un trafic de camping-cars "de grande envergure" démantelé, annonce Cazeneuve
Plus de 1.800 gendarmes dans 91 départements ont travaillé pendant trois ans pour démanteler un trafic hors nome ayant causé des dizaines de millions d'euros de préjudice. Drogues? Armes? Traite d'êtres humains? Pas du tout, les bandits de ce réseau "d'envergure", a souligné le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, s'étaient spécialisés dans les camping-cars.
Des centaines de camping-cars, pour être précis. Le gang aurait ainsi volé, "maquillé" et revendu plus de 300 véhicules, selon le capitaine Sylvain Briand, chef du cabinet-communication du commandant de la Région de gendarmerie de Normandie au site d'information départemental Normandie-actu. Une trentaine de suspects ont été interpellés lors des opérations menées par près de 2.000 gendarmes entre le 29 mars et le 18 avril. Ils ont découvert 300 véhicules volés pour autant de victimes. Le préjudice a été estimé entre 20 et 30 millions d'euros.
L'affaire pourrait faire sourire si elle n'était synonyme d'un grand banditisme organisé et solide. Voleurs, Maquilleurs, faussaires, revendeurs... ce réseau était très structuré. Son importance a ainsi justifié un communiqué émis directement par le service de presse du ministère de l'Intérieur. Bernard Cazeneuve y "félicite les enquêteurs de la section de recherches de Caen, du Service central de renseignement criminel de la gendarmerie et les gendarmes" mobilisés sur "l'ensemble du territoire" pour cette enquête.
Le mode opératoire était très perfectionné: les trafiquants achetaient un camping-car hors d'âge afin d'en récupérer les numéros de série et de châssis, qu'ils transposaient ensuite sur les véhicules récents volés. D'autres se chargeaient ensuite de fabriquer les faux documents rendant l'opération invisible aux yeux des acheteurs qui se laissaient berner par les revendeurs.
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