Une Algérienne refuse de serrer une main : sa naturalisation est annulée
Elle n'a pas voulu serrer la main de deux officiels lors d'une cérémonie de naturalisation, ça lui a coûté la nationalité française. Le Conseil d'Etat, la plus haute juridiction administrative française, a confirmé la légalité d'une décision du Premier ministre qui annulait la naturalisation française de cette ressortissante algérienne.
Cette femme, mariée à un Français depuis 2010, avait demandé à acquérir la nationalité française qu'elle avait obtenue et qui devait symboliquement être confirmée lors d'une cérémonie d'accueil à la préfecture de l'Isère, à Grenoble.
Là, la femme a refusé ouvertement de serrer la main du secrétaire général de la préfecture de l'Isère et d'un élu d'une commune iséroise. En cause? L'intéressée avait avancé des "convictions religieuses". Ce qui n'a visiblement pas plu du tout aux services gouvernementaux.
Voir aussi - Du Bataclan au Panthéon: le parcours de naturalisation d'un jeune Chilien
L'affaire est remontée jusqu'à Matignon qui a décidé par décret de rejeter la naturalisation française en s'appuyant sur l'article 21-4 du code civil (voir ici). Selon ce dernier, "le gouvernement peut s'opposer (...) pour indignité ou défaut d'assimilation autre que linguistique à l'acquisition de la nationalité française par le conjoint étranger dans un délai de deux ans".
La ressortissante algérienne a décidé de déposer un recours contre cette décision en date d'avril 2017 –le Premier ministre de l'époque était Bernard Cazeneuve– devant le Conseil d'Etat qui a considéré que le décret n'allait pas à l'encontre de la loi en vigueur.
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