Une directrice et une enseignante d'une école Montessori devant la justice pour des faits de violences

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 23 avril 2018 - 18:49
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De plus en plus d'écoles publiques se convertissent à la méthode Montessori
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© ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP/Archives
Une vingtaine d'enfants de cette école Montessori auraient souffert de violences.
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Ce lundi, la directrice d'une école dite "Montessori" et l'une de ses enseignantes répondent devant un tribunal de Villefranche-sur-Saône (Rhône) de faits de violences sur une vingtaine d'élèves. Elles nient les faits qui leur sont reprochés.

Une directrice d'école et une des enseignantes ont comparu ce lundi 23 devant le tribunal de grande instance de Villefranche-sur-Saône dans le Rhône pour répondre d'actes de "violences volontaires sans incapacité sur mineurs par personne ayant autorité".

Les deux éducatrices sont accusées d'avoir commis ces actes dans une "école Montessori", un établissement usant de cette pédagogie alternative qui propose à l'enfant un apprentissage basé sur sa liberté de l'expression et l'expérimentation, le tout avec le moins de pression possible de la part de l'enseignement.

Les deux femmes, âgées de 36 et 25 ans, sont soupçonnés d'avoir giflé, fessé et "secoué" des élèves allant de la maternelle au CM2. Une vingtaine d'enfants sur les quarante que compte l'établissement auraient corroboré les faits. Plusieurs parents ont finalement déposé plainte fin 2017. Pas moins de 18 enfants, via leurs parents, se sont constitués parties civiles.

Lire aussi: Ivre et le sexe à la main, un directeur d'école arrêté dans la cour

A la barre, les deux femmes contestent la qualification des faits. Elles comparaissaient après avoir été interdites d'exercer une profession en contact avec les enfants dans le cadre de leur contrôle judiciaire. L'avocat de l'enseignante a estimé que les gestes reprochés relevaient de "l'autorité" et non pas de "la violence".

L'association Montessori de France a fait savoir à l'AFP que l'école dans laquelle travaillaient les deux femmes ne faisait pas partie de ses membres, même si l'adhésion n'est pas une obligation pour avoir le droit de faire usage de cette pédagogie.

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