Vesoul : accusé de viols sur sa fille "qui l'aguichait" selon lui

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La rédaction de France-Soir
Publié le 25 septembre 2018 - 11:28
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© LOIC VENANCE / AFP/Archives
Le père de famille de 53 ans est accusé de viols sur sa fille.
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Un père de famille de 53 ans est jugé depuis lundi à Vesoul pour des viols présumés sur sa fille mineure au moment des faits. Après avoir reconnu les faits en garde à vue, il s'est rétracté au premier jour de son procès.

La jeune femme, désormais âgée de 29 ans, avait déposé plainte en 2011. Son père, 53 ans, est accusé de viols répétés sur elle entre 2001 et 2003, des faits qui auraient eu lieu à Besançon et dans le secteur de Villersexel (Haute-Saône), alors que la victime était âgée entre 13 et 14 ans.

C'est à cet âge, selon L'Est Républicain, que la jeune fille, qui ne connaissait alors pas son père, aurait décidé de renouer avec lui. Quelques mois après leurs retrouvailles, il "aurait commencé à abuser d’elle (...) chez sa belle-mère, au domicile d’une tante ou encore à l’hôtel".

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Le suspect, au cours de sa garde à vue, avait commencé par nier en bloc les accusations portées par sa fille avant de finalement reconnaître des "attouchements", mais "c’était du 50-50; c’était elle qui demandait, qui aguichait" selon son témoignage. Il a également reconnu plus tard avoir eu "deux pour trois" rapports sexuels avec sa fille.

Toutefois, au premier jour de son procès lundi 24 devant la cour d'assises de Vesoul, il est revenu sur ses déclarations. "J'ai dit n’importe quoi, n’importe quand. Je n’ai pas pu avoir d’avocat pendant ma garde à vue, ils m’ont mis la pression. J’ai craqué", a expliqué le prévenu.

"Dans sa déposition, la victime présumée, qui ne s’est pas présentée au premier des deux jours consacrés au procès, a dénoncé des actes de pénétration, des fellations ou encore des masturbations réciproques. Elle a notamment donné des détails anatomiques de son père", a souligné le quotidien. Elle a notamment décrit avec précision les tatouages de son père ainsi que son sexe circoncis, dû à une éphémère union avec une femme de confession musulmane en 2001.

La cousine et la mère de la victime présumée se sont présentées à la barre pour raconter le changement de comportement de cette dernière au cours de la période des viols présumés. "Après ses révélations, son comportement a changé. Elle fréquentait de nombreux garçons, fumait et buvait beaucoup", a fait savoir la première. "Elle dormait avec la lumière allumée. Elle s’éloignait de moi alors que nous étions fusionnelles", a souligné la seconde.

Le verdict est attendu ce mardi 25 dans la soirée. Le prévenu encourt 20 ans de réclusion criminelle.

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Série de viols à Marseille: un adolescent de 16 ans arrêté

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