Violences en Guadeloupe : des élus demandent des renforts

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 10 mars 2016 - 11:53
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Un policier en Guadeloupe.
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Des élus ont demandé au Premier ministre "d'octroyer en urgence 70 postes permanents supplémentaires aux forces de sécurité".
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Face aux violences qui émaillent la Guadeloupe depuis des années, plusieurs élus ont écrit une lettre au Premier ministre dans laquelle ils lui demandent "d'octroyer en urgence 70 postes permanents supplémentaires aux forces de sécurité". Depuis le début de l’année, sept homicides ont été commis en Guadeloupe, 45 en 2015.

Des élus de Guadeloupe tirent la "sonnette d'alarme" sur la violence dans leur département, réclamant, dans une lettre ouverte au Premier ministre, des renforts de forces de l'ordre après le septième homicide depuis le début de l'année et une série d'agressions par armes à feu.

Les maires de Pointe-à-Pitre et de Sainte-Anne, Jacques Bangou et Christian Baptiste, membres du parti progressiste démocratique guadeloupéen (PPDG classé à gauche), ont expliqué, dans leur courrier envoyé mardi 8, "tirer la sonnette d'alarme dans une Guadeloupe gangrénée par la désagrégation de la cellule familiale, les faits de délinquance et la violence désormais ordinaire". Ils ont demandé au Premier ministre "d'octroyer en urgence 70 postes permanents supplémentaires aux forces de sécurité".

"70? Insuffisant et un chiffre flou!", a déclaré à l'AFP le syndicat majoritaire, Unité SGP Police FO, qui réclame de longue date des renforts. "Nous évaluons à minimum 150, le nombre de policiers supplémentaires nécessaires", a indiqué son secrétaire départemental Patrice Abdallah. "Les commissariats de Basse-Terre et de Capesterre-Belle-Eau sont à la limite du nombre normal de fonctionnement. A la création de la Compagnie départementale d'intervention (C.D.I) en charge de l'ordre public et de la sécurisation, ils étaient 120. 38 aujourd'hui", a-t-il détaillé. Et la liste des sous-effectifs est bien plus longue selon lui.

Dans leur courrier, les deux élus s'interrogent notamment sur l'impossibilité de déposer plainte après 18h ou le week-end. "C'est la vérité", a reconnu Patrice Abdallah. "Il n'y a pas suffisamment de monde pour prendre les plaintes alors que c'est un service public censé être ouvert 24h/24".

Depuis le début de l’année, sept homicides ont été commis en Guadeloupe -le plus récent le week-end dernier- après un triste record de 45 meurtres en 2015. Lundi, un jeune homme a ouvert le feu à plusieurs reprises près d'un marché touchant deux personnes. Dans la nuit de jeudi à vendredi derniers, huit personnes ont été blessées par armes à feu en trois lieux de l'agglomération pointoise. Après cette nuit de violences, le député et président du Conseil régional Ary Chalus, lançant un appel au calme, avait indiqué travailler à une "future proposition de loi visant à renforcer le contrôle et lutter contre le trafic d'armes".

 

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