Violences lors du défilé parisien du 1er mai : les CRS ripostent
Les forces de l'ordre tentaient dimanche après-midi de maintenir le calme en amont du défilé parisien du 1er mai à Paris, après des débordements de groupes violents, a constaté une journaliste de l'AFP. Alors que des milliers de personnes défilaient dimanche après-midi dans le calme, des incidents ont éclaté peu après 15h40, en amont du défilé sous la bannière des syndicats, vers le boulevard Diderot. Des jeunes cagoulés, casqués, ont lancé des projectiles -- cartons récupérés aux ordures, bouteilles notamment -- sur les forces de l'ordre, en criant "Tout le monde déteste la police". Les CRS ont riposté par des tirs de gaz lacrymogène. Après un bref retour au calme, les incidents ont repris.
Dans un tweet, la préfecture de police a annoncé "jets de projectiles sur les forces de l'ordre par un groupe de 300 individus violents sur Crozatier", une rue donnant sur le boulevard Diderot. A 16h25, les CRS ont chargé sur l'avenue Diderot pour disperser ces groupes, au milieu desquels une seule banderole proclamait "soyons ingouvernables". Les CRS ont été rejoints par des policiers en tenue anti-émeutes. La BAC était également bien visible. Après leur intervention, le calme semblait revenu, juste troublé par les slogans et les sifflets. Avenue Daumesnil déjà, les CRS avaient été sifflés et hués par des dizaines de manifestants, certains très virulents, qui criaient "Cassez-vous!" ou "Dehors la police!".
Pour la grande foule, qui marchait dans le plus grand calme avant d'être bloquée par un cordon de CRS boulevard Diderot, un autre slogan résumait l'état d'esprit: "Retrait, retrait, de la loi travail. Ni amendable ni négociable", faisant écho aux mots d'ordre scandés dans les défilés ayant eu lieu plus tôt dans d'autres villes de France.
En régions, les défilés ont réuni plusieurs milliers de personnes dans une ambiance en général bon enfant. Mais à Marseille au moins quatre personnes ont été interpellées et placées en garde à vue en marge de la manifestation, selon une source judiciaire à l'AFP. Contrôlées alors qu'elles se rendaient à la manifestation, elles étaient en possession "d'armes par destination", boules de pétanque, pierres ou encore cutter. A Rennes, plusieurs centaines de jeunes ont envahi à la mi-journée un cinéma du centre-ville, peu après l'arrivée de la manifestation du 1er mai à laquelle ils avaient participé, entraînant l'évacuation du cinéma de tous ses clients.
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