Vitry-sur-Seine : un médecin de nuit passé à tabac

Auteur(s)
Pierre Plottu
Publié le 14 décembre 2014 - 17:07
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A vitry-sur-Seine.
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Le médecin a été roué de coups et n'a pu porter secours à sa patiente.
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Un médecin généraliste a été violemment agressé, dans la soirée de vendredi 12 à Vitry-sur-Seine. Il se rendait au chevet d'une personne âgée malade.

C'est la quatrième fois qu'il se fait agresser. Vers 23h15, vendredi 12 à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), un médecin de nuit a été violemment passé à tabac alors qu'il se déplaçait pour porter assistance à une vieille dame souffrant d'hypertension. Il est reparti sans avoir pu aider sa patiente et couvert d'ecchymoses.

Trois hommes au visage dissimulé l'ont agressé et ont roué de coup le médecin généraliste au pied d'un immeuble de l'avenue du Colonel-Fabien, dans une cité sensible de Vitry-sur-Seine.

Choqué, le quadragénaire présente notamment des contusions aux côtes et aux épaules, et une déchirure au niveau du nez. "C’est la quatrième agression dont je suis victime en deux ans. Il n’est pas possible d’exercer dans ces conditions!", a assuré la victime au Parisien.

Le président du conseil de l'Ordre des médecins du Val-de-Marne, Bernard Le Dourain, a dit avoir interpellé dès samedi 13 la préfecture ainsi que l'Agence régionale de santé au sujet de cette agression. "La démographie médicale est extrêmement inquiétante; les médecins sont exaspérés, notamment par la nouvelle loi de santé; des grèves sont envisagées. On ne peut pas, en plus, décourager les plus volontaires, qui osent encore se rendre dans les quartiers sensibles", a-t-il également tenu à préciser.

Ce type de violences est en augmentation. L’observatoire de la sécurité des médecins a ainsi recensé 925 plaintes en 2013 contre 439 en 2004, soit une hausse de plus de 210%. Les agressions sont principalement verbales, représentant 69 % des cas en 2013. 11 % des violences sont physiques et 4 % des médecins déclarent avoir été victimes d’une agression armée. Les généralistes, représentant 58% des victimes, y sont les plus exposés.

 

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