Vivastreet suspend sa rubrique "Rencontres" face à la polémique
Face aux accusations de proxénétisme aggravé et l'ouverture d'une information judiciaire le 30 mai dernier, Vivastreet a suspendu lundi 18 la rubrique "Rencontres" de son site.
Le deuxième site Internet de petites annonces de France est en effet mis à mal par deux plaintes contre X concernant deux publications soupçonnées d'être illégales.
La section "Rencontres" du site renfermait entre autre deux catégories à travers lesquelles des annonces malveillantes étaient suspectées d'être publiées: "Erotica" et "Erotica Gay".
A voir aussi: Prostitution sur Vivastreet - information contre X pour "proxénétisme aggravé"
"C’est la fin l’impunité sur Internet pour les hébergeurs-proxénètes. L’ouverture de l’information judiciaire (…) a envoyé ce message en direction des proxénètes 2.0 qui, semble-t-il, a été compris. Nous resterons vigilantes et nous n’hésiterons pas à porter plainte contre d’autres hébergeurs qui souhaiteraient prendre la place", s'est réjouit Lorraine Questiaux, déléguée du Mouvement du Nid en Ile-de-France, à 20 Minutes.
Le Mouvement du Nid est une association œuvrant "en faveur et auprès des personnes qui sont dans la prostitution" et qui a porté plainte contre X après la découverte d'une annonce suspecte sur le site, concernant une jeune fille mineure en 2016.
La famille de la jeune fille a d'ailleurs aussi porté plainte. "On interprète cette victoire comme le début d’un changement d’ère", a poursuivi Lorraine Questiaux.
Vivastreet de son côté explique depuis le début de l'affaire avoir toujours interdit la publication de telles annonces. Malgré tout, la rubrique soupçonnée d'héberger de tels services a été effacée du site.
Dorénavant, lorsque les utilisateurs veulent se rendre sur la page, un message automatique apparaît. "En dépit de nos efforts, il a été suggéré que certains utilisateurs font un usage inapproprié de notre site, en agissant d’une manière qui serait contraire à nos conditions générales. En conséquence, nous n’avons pas d’autre choix que de suspendre notre section Rencontres, afin de prévenir tout abus", est-il notamment écrit.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.