Voiture de police incendiée : Antonin Bernanos arrêté "brutalement"
Après l'arrestation d'Antonin Bernanos, son avocat dénonce une démonstration de force de la part des policiers. Le militant a été interpellé mardi 4 au petit matin dans un appartement du 14e arrondissement de Paris.
Il a été condamné à cinq ans de prison dont deux avec sursis pour avoir participé à l'attaque d'un véhicule de police en mai 2016. "Avec des remises de peine, il aurait pu sortir tout de suite. Au lieu d'attendre de voir ce qui était possible, le parquet a demandé l'exécution de la peine immédiatement, avec une rare célérité", a souligné son avocat, Me Arié Alimi.
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Pourtant selon lui, dont les propos ont été cités par L'Express, "ils sont venus à quinze pour l'embarquer, ils ont fracassé la porte de sa mère, alors qu'elle proposait d'ouvrir". L'étudiant de 23 ans avait encore 26 mois d'incarcération à effectuer.
Son arrestation par la Brigade d'exécution des décisions de justice (BEDJ) de la police judiciaire a été jugée "extrêmement brutale" par ses proches. Ils n'ont pas compris la cause d'une telle mobilisation policière ni pourquoi les membres des forces de l'ordre ont dû défoncer la porte du domicile parisien où il se trouvait.
Le collectif Libérons-les a lui aussi réagi à cette arrestation musclée dans un communiqué. "A la suite des délibérés, puisqu'il n'avait pas fait l'objet de mandat de dépôt, Antonin Bernanos aurait pu normalement pu être convoqué par le juge d'exécution de la peine, afin de convenir d'une date de mise sous écrou et de pouvoir envisager de négocier un aménagement de peine. (...) cette décision violente, inopinée, sabote délibérément sa reprise d'étude; une incarcération immédiate vient mettre en péril ses projets d'insertion universitaire. (...) Cette décision fournit une fois encore la preuve d'un acharnement judiciaire du ministère public à l'encontre d'un militant antifasciste, elle vise à confirmer les mesures répressives et la vengeance de l'Etat à la suite du mouvement loi travail", a-t-il été écrit en collaboration avec la famille du jeune homme, qui a rejoint la prison de Fleury-Mérogis.
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