Arrêter de fumer, c'est bon pour le cerveau

Arrêter de fumer est déjà une décision intelligente et cela pourrait même permettre au cerveau de limiter la perte de matière grise. C'est ce que révèle une étude canadienne publiée mardi 10 dans Molecular Psychiatry. Les scientifiques avaient déjà par le passé lié le tabagisme à un déclin cognitif accéléré, notamment une diminution de la mémoire, sans pouvoir quantifier précisément cette perte.

Fumer entraînerait en effet selon l'étude un amincissement plus rapide du cortex cérébral, la partie du cerveau qui abrite la fameuse matière grise. Les chercheurs canadiens ont pour cela observé par IRM (imagerie à résonnance magnétique) le cerveau de 500 septuagénaires parmi lesquels 36 fumeurs et 223 anciens fumeurs.

Mais surtout, ils ont constaté une récupération partielle du cortex chez les patients qui ont arrêté de fumer. Si, comme le révélait une précédente étude, le vin rouge pourrait permettre (avec modération) de conserver un cerveau en bon état et même lutter contre la maladie d'Alzheimer, il n'y a donc toujours que des inconvénients liés au tabagisme.

Selon l'équipe scientifique, cette découverte devrait constituer "un argument fort" pour convaincre les fumeurs d'arrêter la cigarette, mais un bémol demeure. Pour obtenir  un résultat sur le cerveau des plus gros fumeurs, cela peut prendre une vingtaine d'année. A raison d'un paquet par jour pendant 30 ans, cela prendrait 25 ans. Les fumeurs devront donc arrêter le plus tôt possible pour bénéficier d'effets positifs sur leur mémoire dans leurs vieux jours.