Des adolescentes américaines se font opérer pour ressembler à des filtres Snapchat

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La rédaction de France-Soir
Publié le 04 août 2018 - 18:49
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Logo de l'application mobile de "Snapchat" le 24 janvier 2014 à Paris
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© LIONEL BONAVENTURE / AFP/Archives
De jeunes Américaines font de plus en plus appel à des chirurgiens plasticiens pour ressembler aux photos prisent avec les filtres Snapchat.
© LIONEL BONAVENTURE / AFP/Archives
Des médecins américains s'alarment que des utilisateurs de Snapchat soient complexés par leur visage. De jeunes Américaines font de plus en plus appel à des chirurgiens plasticiens pour ressembler aux photos prisent avec les filtres du réseau social.

C'est une tendance pour le moins surprenantes qui inquiètent particulièrement les médecins américains. Des praticiens s’inquiètent de voir de plus en plus de patients complexés par leur visage à cause des filtres utilisés par le réseau social Snapchat.

Dans un article publié, jeudi 2, dans la revue Journal of the American Medical Association, trois médecins du département de dermatologie de l’université de Boston s'alarment sur le risque de dysmorphophobie, la peur de défaut physique, liée à l’utilisation excessive de filtres sur les réseaux sociaux comme sur Snapchat ou encore sur Instagram.

Voir - Facebook, "c'est pour les parents": les ados préfèrent Snapchat

"Auparavant, les patients arrivaient en consultation avec des photos de célébrités pour leur ressembler. Un nouveau phénomène, baptisé «dymorphophobie de Snapchat», amène les patients à vouloir ressembler aux versions filtrées d'eux-mêmes, avec des lèvres plus pulpeuses, de plus grands yeux et un nez plus fin", a souligné la dermatologue Neelam A Vashi selon BFMTV. Ainsi, un nombre important de jeunes Américaines consulteraient des chirurgiens plasticiens pour se faire opérer et obtenir à long terme des résultats sur la morphologie de leur visage proche des filtres utilisés par le réseau social.

Et les chiffres sont particulièrement inquiétants: en 2017, 55% des chirurgiens américains ont déjà été confrontés à ce genre de demandes, contre 42% en 2015.

"Cette tendance est alarmante dans la mesure où les filtres appliqués aux selfies font apparaître un physique inaccessible et réduisent la frontière entre la réalité et le fantasme pour ces patient", a fait savoir la dermatologue. En effet, dans le cas d'un selfie, l'angle de la prise de la photo et la proximité de l'objectif déforment les dimensions du visage, ce qu'aucun chirurgie plastique ne peut atteindre.

Les personnes atteintes de "dymorphophobie de Snapchat" sont alors éternellement insatisfaites. Le rapport préconise alors un suivi psychologique afin de gérer cette nouvelle forme d’obsession. 

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