Fatigués, les héros des premières lignes sont descendus dans la rue !

Le mardi 16 juin, les soignants sont descendus dans la rue, pour que les belles promesses entendues pendant la crise sanitaire soient traduites de manière concrète et dans les meilleurs délais.

Présentés comme des « héros en blouse blanche » par le président de la République au cours de l’épidémie de coronavirus, les soignants s’étaient regroupés par dizaines de milliers dans les rues des principales villes de France, ce mardi 16 juin. Ils entendaient accentuer la pression sur le gouvernement à l’heure du Ségur de la Santé.

« Blouses blanches, colère noire »

Les revendications sont multiples, et les professionnels de santé ont voulu marquer leur impatience. Cette journée de mobilisation s’inscrit dans la droite ligne des manifestations organisées pendant des mois avant la crise sanitaire du Covid-19. Réorganisation de l’hôpital, embauches massives, revalorisations salariales, …. Tous les thèmes ont été scandés par le personnel hospitalier, rejoint par des professionnels de santé de ville (infirmières libérales, médecins généralistes, …)

La fatigue et l’exaspération se devinaient sur les visages de ces héros de première ligne, que la France entière a applaudis chaque soir à 20h00. Leurs attentes sont énormes, et ils espèrent  ne pas être déçus, prenant l’opinion publique à témoin.

Après les beaux discours de remerciement et de gratitude de tous les dirigeants nationaux, les soignants s’impatientent d’actes concrets et de décisions immédiates. Autant dire que les mesures annoncées à l’issue du Ségur de la Santé (à la mi-juillet) seront détaillées avec attention. Et mieux vaut qu’elles répondent aux attentes exprimées par les soignants, qui se disent prêts à une contestation plus radicale encore.