Le pèlerinage à la Mecque, un Hajj encadré et sous très haute surveillance

Ce mercredi 28 Juillet commence ce qui est considéré comme le plus grand pèlerinage musulman du monde à La Mecque. Avec la crise du Covid-19, c’est une édition particulière qui va se tenir ces prochains jours.

Tous les musulmans sont censés effectuer une fois dans leur vie le Hajj, un des 5 piliers de l’Islam. Ce pèlerinage s’effectue une fois par an, et cela commence donc aujourd’hui. L’Arabie Saoudite espérait, pour cette année 2020, accueillir 2.7 millions de pèlerins, après en voir reçu 2.5 millions en 2019. Mais avec 260.000 cas de Covid-19 répertoriés dans le pays, Ryad a dû revoir sa copie d’autant plus que les 16 millions de personnes contaminées à travers le monde rendent difficile les mouvements de foule d’une telle ampleur.

Un pèlerinage à la Mecque strictement encadré, un désastre pour l’Arabie Saoudite ?

Depuis le mois de mars dernier, le petit pèlerinage ou « omra », qui peut être effectué chaque mois à la Mecque, est suspendu, et le Hajj 2020 ne ressemblera aux autres éditions. Après avoir annoncé limiter l’accès à la Mecque à seulement 1.000 fidèles, Ryad a finalement décidé d’autoriser 10.000 pèlerins suivent les rites codifiés de ce pèlerinage.

Un tirage au sort a permis de désigner les fidèles, qui pourront donc se rendre à la Mecque en respectant des mesures sanitaires drastiques (masque, prise de température, quarantaine à l’arrivée et au départ de la Mecque, ….).

Pour l’économie nationale, cet encadrement du pèlerinage représente une perte importante, quand on sait que le tourisme religieux génère un chiffre d’affaires de 10.6 milliards d’euros chaque année. Après avoir dû faire face à la baisse de ses recettes pétrolières, l’Arabie Saoudite doit donc composer avec cet effondrement d’une autre partie de son activité. Un drame pour ce pays, qui est déjà tourné vers le Hajj 2021.