Mini-AVC : symptômes et dangers de l'accident ischémique transitoire (vidéo)

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 23 mai 2018 - 14:03
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Un musée des cerveaux au Pérou
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©Neil Conway/Flickr
Chaque année, près de 160.000 Français sont victimes d'un AVC. Beaucoup, parmi eux, avaient fait un AIT (accident ischémique transitoire, ou mini-AVC) avant.
©Neil Conway/Flickr
Chaque année en France, entre 40.000 à 50.000 personnes sont victimes d'un accident ischémique transitoire (AIT) aussi appelé mini-AVC. Beaucoup de patients ne savent pas que cette attaque cérébrale peut entraîner un AVC. Une récente étude scientifique a établi un pourcentage de risque élevé.

Chaque année en France 160.000 personnes sont victimes d'un accident vasculaire cérébral (AVC) et plus de 30.000 en meurent. Des milliers gardent de graves séquelles, souvent dues à la lenteur de la réaction: trop peu de gens pensent à appeler les urgences dès l'apparition des premiers symptômes. Tout simplement parce qu'ils ne reconnaissent pas ces fameux symptômes.

Un AVC peut survenir d'un coup mais peut aussi avoir été "annoncé" par un accident ischémique transitoire (AIT), un mini-AVC survenu dans l'année, ou même plusieurs années avant.

Selon une récente étude, publiée dans la revue scientifique britannique The New England Journal of Medecine, un AIT peut entraîner des problèmes cardiovasculaires graves et donc mener à moyen ou long terme à un AVC.

Lire aussi: les AVC font plus de 30.000 morts par an en France

Après un AIT, un malade a 6,4% de risque de faire un AVC dans l'année, et toujours 6,4% de risque de la deuxième à la cinquième année. Mais même après cette longue période, le danger ne disparaît jamais.

"On a longtemps pensé que le risque d’AVC était majeur dans les premiers jours et jusqu’à trois semaines après, mais, en réalité, après un AIT vous êtes définitivement à risques", a expliqué le Pr Pierre Amarenco, chef du service de neurologie et du Centre d’accueil et de traitement de l’attaque cérébrale à l’hôpital Bichat, dans Le Figaro.

Mais alors comment reconnaître un mini-AVC pour bénéficier d'une bonne prise en charge médicale et limiter le risque mortel?

Un AIT est encore plus difficilement détectable qu'un véritable AVC car les symptômes sont quasiment les mêmes mais disparaissent plus rapidement. Ils sont passagers.

Le patient va sentir une perte soudaine de force dans ses mains et dans tous les muscles de son corps. Ses jambes et ses bras peuvent devenir plus sensibles, fourmiller. Il est courant aussi qu'une partie du visage s'affaisse, voir qu'un côté du corps ne réagisse plus aux ordres envoyés par le cerveau (puisqu'un "court-circuit", un AIT en réalité, est en cours).

La personne peut également avoir des difficultés à marcher, à s'exprimer de manière cohérente et même avoir des problèmes au niveau de la vision.

Ces symptômes, au contraire d'un AVC, peuvent donc disparaître rapidement, généralement dans les 24 heures au maximum.

Face à ces symptômes, il faut au plus vite composer le 15 pour contacter le Samu, en décrivant précisément l'état de santé du patient: "Il faut appeler le centre 15 pour être pris en charge dans une unité neuro-vasculaire par une équipe multidisciplinaire qui va identifier la cause et mettre en place un traitement personnalisé", a ainsi averti dans Le Figaro le Pr Charlotte Cordonnier (Inserm), chef du service de neurologie et pathologie neuro-vasculaire au CHU de Lille.

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