Syndrome du bébé secoué : de nouvelles recommandations pour mieux repérer cette forme de maltraitance

Auteur:
 
Par AFP
Publié le 29 septembre 2017 - 14:48
Image
Le syndrome du bébé secoué survient lorsqu'un adulte secoue un nourrisson, généralement par exaspéra
Crédits
© ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP/Archives
Le syndrome du bébé secoué survient lorsqu'un adulte secoue un nourrisson, généralement par exaspération, colère ou épuisement face à des pleurs qu'il ne supporte plus.
© ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP/Archives

La Haute Autorité de Santé (HAS) a actualisé vendredi ses recommandations aux médecins pour mieux repérer et prendre en charge les enfants victimes du syndrome du bébé secoué, une forme mal connue de maltraitance dont les conséquences peuvent être dramatiques.

Le syndrome du bébé secoué survient lorsqu'un adulte secoue un nourrisson, généralement par exaspération, colère ou épuisement face à des pleurs qu'il ne supporte plus.

L'organisme, qui avait déjà alerté sur ce phénomène en 2011, évoquait alors des symptômes "pas spécifiques", qui rendaient difficile d'établir un diagnostic certain. Mais grâce à l'avancée des connaissances scientifiques ces dernières années, les professionnels de santé peuvent désormais "poser un diagnostic clair", souligne-t-il dans un communiqué.

"Le diagnostic de secouement est davantage documenté devant des symptômes neurologiques tels que certains types précis d'hématomes sous-duraux (HSD) et d'hémorragies rétiniennes (HR)", qui peuvent être confirmés par "une imagerie cérébrale (scanner en urgence puis IRM) et un examen du fond d'oeil", détaille la HAS.

En cas de suspicion, l'enfant "doit bénéficier d'une hospitalisation en soins intensifs pédiatriques" et le professionnel de santé doit "effectuer impérativement un signalement au procureur de la République afin de protéger l'enfant".

Avec ces nouvelles recommandations, l'objectif de la HAS est de permettre aux médecins, qui "occupent un rôle clé", de mieux connaître ce syndrome, de le repérer plus facilement et d'éviter les récidives - qui surviennent dans plus de la moitié des cas.

Il s'agit aussi de faire de la prévention, en incitant les professionnels de santé à informer systématiquement tous les parents au moment de la naissance sur la gravité de ce geste et sur les moyens de l'éviter.

Au moins 200 syndromes de bébé secoué se produiraient chaque année en France, un chiffre fortement sous-estimé, selon la HAS. Parmi les enfants concernés, 10% à 40% en meurent, les autres conservant des séquelles à vie: difficultés d'apprentissage, épilepsie, troubles visuels, paralysie...

Dans la majorité des cas, il s'agit de bébés de moins de six mois, plus souvent des garçons. L'adulte responsable peut être un parent ou toute autre personne amenée à garder l'enfant (beau-parent, nourrice, baby-sitter...).

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.