Trop travailler peut provoquer des troubles mentaux

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La rédaction de France-Soir
Publié le 27 novembre 2018 - 13:47
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Seuls 16% des actifs en bureau travaillent en France dans de grands open spaces ou n'ont pas de post
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© NIKOLAY DOYCHINOV / AFP/Archives
Les résultats d'une étude de la Fondation Pierre Deniker stipulent que trop travailler (plus de 50 heures par semaine) peut provoquer des troubles mentaux.
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Selon une étude de la Fondation Pierre Deniker révélée lundi, un Français actif sur cinq présente une détresse pouvant lui causer des troubles mentaux à cause de son travail. Parmi les personnes touchées, on retrouve des employés qui travaillent plus de 50 heures par semaine.

"En France, plus d’un actif sur cinq présente une détresse orientant vers un trouble mental": c'est le terrible constat de la Fondation Pierre Deniker qui a révélé lundi 26 les résultats de son étude portant sur la santé mentale des actifs en France.

Différents facteurs entrent en ligne de compte: le stress, la charge de travail, les responsabilités au quotidien, le déséquilibre entre vie privée et vie professionnelle, le temps passé dans les transports, le salaire…

Tous ces éléments, cumulés ou non, peuvent entraîner différents troubles mentaux liés au travail, comme la dépression, le burn-out, l'agressivité ou même des comportements addictifs.

La proportion d'actifs susceptibles de développer ces troubles mentaux augmente en fonction de la catégorie dans laquelle ces personnes se trouvent.

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Ainsi il apparaît que sur les 22% de Français actifs présentant donc une détresse orientant vers un trouble mental les femmes sont plus touchées que les hommes (26% contre 19%).

Les travailleurs qui passent plus d'une heure trente dans les transports chaque jour sont aussi plus susceptibles d'être perturbés mentalement (28% contre 21% pour ceux qui passent moins de temps sur le chemin du travail).

Le pourcentage d'actifs pouvant présenter ces troubles mentaux grimpe à 33% pour les personnes en "flex-office" (qui n'ont pas de bureau ou de poste fixe) et même 35% pour celles contraintes de travailler plus de 50 heures par semaine.

L'étude décrit la santé mentale des actifs comme un enjeu majeur de santé publique et pointe certains éléments cruciaux qui pourraient permettre d'alléger la charge psychologique du travail, comme l'importance d'avoir un travail valorisant, de jouir d'une certaine solidarité avec ses collègues, de communiquer ou encore d'avoir une vision confiante en l'avenir dans l'entreprise.

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