Vaccin anti-covid et menstruations : "Où est mon cycle ?" témoigne des effets secondaires sur France 3

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FranceSoir
Publié le 07 avril 2022 - 13:48
Mis à jour le 08 avril 2022 - 17:45
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Julie, du collectif 'Où est mon cycle', sur le plateau de France 3 PACA le lundi 4 avril 2022
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France 3 PACA / Capture d'écran
"Il n'y avait absolument rien qui ne pouvait me soulager" : Julie, du collectif "Où est mon cycle", sur le plateau de France 3 PACA le lundi 4 avril 2022
France 3 PACA / Capture d'écran

Dans un entretien sur France 3 PACA diffusé lundi, Julie, membre du collectif "Où est mon cycle ?" témoigne, aux côtés de l'avocat Eric Lanzarone, et de la gynécologue Julia Maruani, sur les effets indésirables des injections anti-covid chez les femmes vaccinées. Après leur vaccination, des milliers d'entre elles, jeunes comme âgées, ne sont toujours pas prises au sérieux, malgré des retards, des douleurs intenses, ou même encore des reprises de règles, bien qu'elles soient ménopausées.

Seulement 15 jours après sa première dose, en août 2021, Julie raconte, non sans émotion, avoir subi des douleurs "équivalentes à des douleurs d’accouchement sans péridurale".

Après avoir sollicité plusieurs médecins et gynécologues, elle passe par une IRM pour vérifier ce qu’il se passait au niveau de son utérus, et on lui décèle une adénomyose, qui est souvent comparée à de l'endométriose interne. "Mon endomètre était parfaitement nickel", relate-t-elle, soulignant qu’elle avait pourtant fait une échographie gynécologique, avant la vaccination.

"Au niveau des médicaments, il n'y avait absolument rien qui ne pouvait me soulager", s’exclame-t-elle tandis que ses douleurs persistaient "jour et nuit".

Inquiète, elle finit par rencontrer un chirurgien qui lui recommande une hystérectomie (ablation de l’utérus), ce qu’elle voit comme l’unique "solution possible" pour ne plus subir ces souffrances. Elle ajoute qu’en raison de ces effets, elle ne pouvait plus faire des choses nécessaires au quotidien : s’occuper de sa fille, conduire ou encore faire les courses.

Julie souligne que la parole des femmes doit se libérer. Elle s'interroge du fait que les obligations vaccinales puissent revenir au cœur de l’actualité, au moment même où la quatrième dose est préconisée par la Haute Autorité de santé (HAS).

Malgré des troubles menstruels de plus en plus courants, les conséquences liées à la vaccination ne sont encore que trop peu prises au sérieux. 

Soulignons que le 7 janvier, l'Agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM) indiquait 4432 cas d'effets secondaires concernant les troubles menstruels. Pour la période du 11 mars 2022 au 24 mars 2022, la base nationale de pharmacovigilance a enregistré 3 435 nouveaux cas d'effets indésirables. Aujourd'hui le nombre peut avoir doublé, bien que l'ANSM n'ait rien enregistré à ce sujet.

Exposant le fait que toutes les femmes peuvent observer des changements au cours de leur cycle, la gynécologue fustige des propos pouvant faire culpabiliser des victimes encore silencieuses. Elle rajoute même que le corps médical ne peut reconnaître avec certitude qu'il s'agisse d'un effet indésirable.

C'est alors que le présentateur évoque "l'effet nocebo", fonctionnant de manière psychologique sur l'individu qui ressent des effets indésirables, malgré l'inoculation du vaccin. Une comparaison douteuse puisque Julie décrit des dommages qui ont profondément bouleversé sa vie.

Malgré les témoignages de ses patientes, la gynécologue n'a fait aucune remontée de pharmacovigilance des effets secondaires potentiels, elle ajoute : "je dois dire que moi-même, je ne l'ai pas fait pour des déclarations ponctuelles, mensuelles, et je pense que mes confrères et consœurs non plus". Ces effets ne seront jamais pris en compte par l'ANSM.

Surpris par le nombre de médecins qui "refusent de faire remonter la pharmacovigilance", Me Lanzarone parle d’une "défaillance médicale". Il estime qu'une "action conjointe" de l'ensemble des victimes, bien que cela ne puisse pas rétablir la santé de ces femmes, permettrait une indemnisation de la part des fabricants de vaccins.

En février, une pétition en ligne avait sollicité le Sénat afin de reconnaître la légitimité des fabricants de vaccins sur ces effets secondaires. À travers un communiqué, la chambre haute avait décidé de privilégier l'expertise de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (l'OPECST) pour mieux répondre aux "inquiétudes".

Entendu par le Parlement européen, le collectif permet aux jeunes femmes de se faire entendre. Tandis que les témoignages sont de plus en plus médiatisés, une enquête sénatoriale est également en cours pour faire reconnaître les voix de ces victimes.

Voir aussi : 
"Il y a une volonté de ne pas savoir": le collectif "Où est mon cycle" au Parlement européen
Le Sénat à l’écoute des victimes présumées d’effets secondaires graves du vaccin

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