Airbus veut faire voler taxis et bus
Embouteillages à n'en plus finir, parking impossible et pollution, face à ces problèmes ils sont nombreux à imaginer les moyens de transport de demain, certains apparaissant parfois assez farfelus. Mais une nouvelle idée est venue du très sérieux avionneur européen Airbus qui n'hésite pas à remettre au goût du jour le concept de la voiture volante, plus ou moins abandonné lorsqu’il est apparu évident que Retour vers le futur 2 était un brin optimiste sur les évolutions technologiques.
Au regard des prévisions du trafic dans les villes pour les prochaines décennies, Airbus envisage en effet de lancer un véhicule volant autonome, un taxi du ciel nom de code: Vahana, et une version plus grande de transport en commun volant: CityAirbus.
Selon une étude publiée dans le magazine interne de l'entreprise, l'exode rurale va se poursuivre au point que 60% de la population mondiale sera urbaine d'ici 2030, soit 10% de plus qu'aujourd'hui. La question du trafic devrait donc être de plus en plus complexe, et il semble évident pour l’avionneur de se tourner vers les cieux.
Optimiste, Airbus espère tester le premier prototype de Vahana, engin monoplace ou transportant du fret, dès 2017. La technologie pour faire voler un tel engin existe déjà. En revanche, plusieurs problèmes majeurs restent à résoudre. D'une part le prix de ce véhicule monoplace fait qu'il serait difficile à amortir. D'où l'idée de créer des CityAirbus plus rentables.
Mais le deuxième écueil est technologique. Faire voler un appareil et laisser une machine le piloter sont deux choses différentes. A l'heure ou les voitures autonomes sont encore à leurs débuts, une voiture volante autonome est encore un défi à relever. Mais l'entreprise s'y atèle déjà.
Enfin, il reste la question de la réglementation. Laisser des machines sillonner le ciel des villes risque de poser des graves questions de sécurité. A titre d'exemple, il est interdit de survoler Paris en hélicoptère. Et les multiples alertes impliquant des drones de petite taille peuvent laisser dubitatif quant à la possibilité de voir un jour des machines de plusieurs tonnes transporter les citadins dans les airs.
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