ExoMars : Schiaparelli amorce sa descente sur la planète rouge
Le premier volet de la mission européenne et russe ExoMars entamée il y a sept mois entre dans une phase critique. Ce dimanche 16, le satellite Trace Gas Orbiter (TGO) larguera le module de démonstration technologique d'entrée, de descente et d'atterrissage Schiaparelli pour trois jours de chute libre. Puis, TGO se mettra en orbite autour de Mars après une longue manoeuvre de freinage et essayera ensuite de détecter dans l'atmosphère de la planète rouge tous les gaz présents qui pourraient témoigner d'une activité biologique actuelle.
Mercredi 19, Schiparelli tentera quant à lui d'atterrir en douceur sur la surface de la planète, au même emplacement que le rover américain Opportunity en 2004. Equipé d'un bouclier suffisamment protecteur pour éviter toute combustion dans l'atmosphère, le module pourra ensuite compter sur un parachute qui se déploiera à 11km d'altitude pour freiner sa descente. A 1.000 mètres du sol, des petits moteurs se mettront en place afin de ralentir encore un peu plus le module. En tout, l'atterrissage devrait durer six minutes. Enfin arrivé à bon port, l'appareil équipé d'une caméra embarquée capable de prendre quinze clichés, devrait ensuite fonctionner pendant quatre à dix jours en utilisant l'énergie restante de ses batteries. Son principal objectif est de valider les technologies nécessaires à un atterrissage réussi sur Mars.
Il s'agit là de la deuxième tentative européenne de se poser à la surface de la planète après l'échec de l'atterrisseur britannique Beagle 2 en 2003. Une fois séparé de la sonde Mars Express, l'engin n'avait jamais envoyé le signal confirmant qu'il été bien arrivé. Si l'expérience marche la semaine prochaine, le retour de données arrivera après le lancement de la deuxième étape da la mission ExoMars.
Car en 2020 (le projet a été retardé de deux ans), l'Agence spatiale européenne (ESA) et son homologue russe Roscomos enverront un rover européen, le premier, sur la planète rouge. Ce dernier aura pour mission de forer le sous-sol afin de détecter la présence de signatures biochimiques d'une vie passée.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.