Facebook va créer un nouvel outil pour lutter contre les comptes de "trolls" venus de Russie
Principaux relais des Fakes news qui pullulent sur le réseau social, Facebook envisage de riposter face à la nuée de comptes "trolls" venus de Russie. Le réseau social a dévoilé ce mercredi 22 qu'il travaillait à la conception d'un nouvel outil (déployé début 2018), qui permettra à ses utilisateurs de déterminer s’ils ont été exposés à des contenus Facebook ou Instagram relevant d’ingérences attribuées à la Russie durant la présidentielle américaine de 2016.
Car ce sont bien ces dernières qui ont poussé la firme de Marc Zuckerberg à agir. "Nous ne cessons de vouloir protéger notre plateforme et les gens qui l'utilisent des personnes mal intentionnées essayant de détruire notre démocratie", explique un communiqué de l'entreprise (source).
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"C’est pourquoi, au fur et à mesure que nous avons découvert des informations, nous avons continuellement proposé de les partager publiquement et les avons transmises aux enquêteurs du Congrès. Et c’est aussi pourquoi nous construisons l’outil que nous annonçons aujourd’hui", poursuit la déclaration.
Et d'ajouter: "Il est important que les gens comprennent comment des intervenants étrangers ont tenté de semer la division et la méfiance en utilisant Facebook avant et après l'élection américaine de 2016".
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Les comptes en question sont ceux créés en masse par l’Internet Research Agency, une gigantesque organisation russe destinée à promouvoir sur Internet la propagande du Kremlin, révélait le très sérieux New York Times en juin 2015. "La première chose que font les employés en arrivant, c'est modifier certains proxys pour qu'on ne puisse pas les localiser. Ensuite, on nous donne une liste de thèmes à aborder, tous liés à l'actualité. Avec la crise ukrainienne, ça tourne beaucoup autour du dénigrement du président Petro Porochenko et de la mise en avant des exactions causées par l'armée ukrainienne. Pendant la crise du rouble, on était chargés d'envoyer un flux de messages positifs sur la reprise de notre économie", confiait alors une militante russe qui s'y était infiltrée.
Si l'organisation n'est pas directement liée au pouvoir russe, elle serait financée (comme l'explique CNN) par Evgeny Prigozhin, un oligarque connu pour ses contrats lucratifs avec le gouvernement russe et sa relation étroite avec le président Vladimir Poutine.
Egalement pointé du doigt pour sa passivité face à la propagande russe, Twitter a pris la décision en octobre dernier de priver de publicité les médias Russia Today et Sputnik également en raison de leur ingérence supposée dans les élections présidentielles américaine de 2016.
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