L'Univers compterait dix fois plus de galaxies que ce que pensaient les scientifiques

Alors que les scientifiques pensaient que l'univers comptait entre 100 milliards et 200 milliards de galaxies, il y en aurait en fait 2.000 milliards, selon une nouvelle étude réalisée par des astronomes à partir des données de plusieurs télescopes, dont Hubble. Et les surprises sont loin d'être finies: la nouvelle génération de télescopes devrait permettre de mettre à jour de nombreuses autres galaxies inconnues.

Jusque-là, les scientifiques pensaient que l'univers comptait entre 100 milliards et 200 milliards de galaxies. C'était déjà beaucoup. Mais, il y a en aurait en fait au moins dix fois plus, révèle une équipe internationale d'astronomes dans une étude parue jeudi 13 octobre dans la revue spécialisée Astrophysical Journal.

Pour en arriver à cette conclusion, l'équipe du professeur Christophe Conselice de l'Université de Nottingham (Grande-Bretagne) a étudié les données de plusieurs télescopes, dont Hubble, l'appareil développé par la Nasa et l'Agence spatiale européenne. A partir de quoi, ils ont créé des images 3D. A l'aide de ces illustrations et de méthodes de type statistiques, les chercheurs ont découvert que l'univers comptait en fait 2.000 milliards de galaxies. Observables sur la voute céleste tout du moins.

Et les surprises sont encore loin d'être finies. En effet, les télescopes actuels ne permettent d'étudier que 10% des galaxies."C'est sidérant que penser que 90% des galaxies du cosmos doivent encore être étudiées", s'enthousiasme Christopher Conselice dans un communiqué. "Qui sait ce que nous allons découvrir quand nous serons en mesure d'étudier ces galaxies grâce à la nouvelle génération de télescopes?", s'interroge-t-il en référence au télescope géant européen E-ELT (European Extremely Large Telescope) en train d'être construit au Chili par l'Observatoire européen austral (ESO) et qui devrait être fonctionnel à partir de 2024 -2025. Son miroir primaire aura un diamètre de 39 mètres, ce qui devrait lui permettre de pouvoir observer des galaxies extrêmement lointaines.