Nuage radioactif en France : la Russie avoue être à l'origine du phénomène
Le phénomène ne présente pas de danger pour la santé mais inquiète tout de même les autorités. La Russie a reconnu lundi 20 par le biais de son agence de météorologie Rosguidromet être à l'origine de la dispersion d'un nuage radioactif en Europe à la fin du mois de décembre.
Une annonce qui vient confirmer les différents rapports de plusieurs agences européennes de surveillance de la radioactivité, dont celui de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire français (IRSN).
L'agence russe a en effet détecté une concentration "extrêmement élevée" de ruthénium-106, un produit hautement radioactif, avait été détectée fin septembre dans plusieurs régions de Russie, et notamment un pic de concentration à Arguaïach, un village situé au sud de l'Oural, à une trentaine de kilomètres du site nucléaire de Maïak.
"Le radio-isotope Ru-106 a été détecté par les stations d'observation d'Arguaïach et de Novogorny" entre le 25 septembre et le 1er octobre, précise l'agence russe dans un communiqué, ajoutant qu'à Arguaïach, "une concentration extrêmement élevée" de ruthénium-106 "excédant de 986 fois" les taux enregistrés le mois précédent a été détectée. Ce qui correspond avec les informations dévoilés par l'IRSN début novembre qui avait particulièrement ciblé cette région russe comme l'origine du phénomène radioactif.
"Les entreprises de Rosatom n'ont rien à voir avec la fuite de ruthénium 106", avait alors expliqué l'entreprise d'Etat gérant l'activité nucléaire en Russie.
> Lire aussi: Nuage radioactif en France et en Europe: pas de risque pour la santé, une provenance inexpliquée
Dans un communiqué, Greenpeace Russie a appelé Rosatom, la société d'État russe qui gère l'activité de toutes les entreprises du secteur nucléaire en Russie, à "mener une enquête approfondie et à publier des données sur les événements arrivés à Maïak". "Greenpeace va envoyer une lettre au parquet pour demander l'ouverture d'une enquête sur la dissimulation éventuelle d'un incident nucléaire", ajoute ce communiqué publié sur le site internet de l'association. Le complexe nucléaire de Maïak avait été le lieu d'une de plus importante catastrophe nucléaire de l'histoire en 1957 (source) dont l'importance n'a été dépassé que par les accidents de Tchernobyl (1986) et Fukushima (2001).
"Les niveaux de concentration dans l'air en ruthénium-106 qui ont été relevés en Europe et a fortiori en France sont sans conséquence tant pour la santé humaine que pour l'environnement", notait toutefois l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire français.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.