Pour mieux comprendre le bégaiement, un laboratoire crée des souris bègues

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 18 avril 2016 - 17:36
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Souris Expérience
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Ruud Hein/Flickr
Des chercheurs américains ont créé des souris bègues pour mieux comprendre le bégaiement.
Ruud Hein/Flickr
Des chercheurs américains ont créé des souris bègues pour mieux comprendre le bégaiement. Une avancée qui confirme l'aspect génétique de la pathologie et qui permettra de tester des traitements anti-bégaiement.

Le bégaiement est un trouble du langage qui affecte environ 1% de la population adulte mondiale et il n’est pas toujours possible d’y remédier à l’aide de thérapies comportementales.  Afin de mieux comprendre cette affection, des chercheurs de l’université Washington à Saint-Louis (Etats-Unis) viennent en effet de mettre au point des souris porteuses du gène baptisé Gnptab. Il avait été identifié, à la fin des années 2000, comme pouvant être associé au bégaiement.

La question s'est rapidement posé de savoir si malgré la présence de ce gène chez les souris, elles bégayaient. Les chercheurs, dont les travaux ont été publiés dans la revue Current Biology, ont mis au point un programme vocal capable d’analyser les sons émis par les rongeurs. Les scientifiques ont analysé des sons émis par les souris en diverses situations, notamment en retirant des souriceaux à leur mère, et ont finalement déterminé que les souris transgéniques avaient bel et bien une élocution différente de celle de leurs congénères.

Les chercheurs ont ensuite appliqué le même logiciel pour analyser des enregistrements de personnes qui parlaient et dont certaines étaient bègues. Le logiciel a pu de façon précise faire la distinction entre celles qui bégayaient et les autres. Les chercheurs ont aussi constaté que les souris bègues à l'instar des humains répétaient le même son plus souvent.

Ainsi, les chercheurs comptent se servir de ces cobayes pour mettre évidence les mécanismes à l’origine du bégaiement, même si pour l’heure, le lien entre ce trouble et le gène Gnptab reste encore très flou. A plus long terme, ces animaux pourraient également servir de base afin de tester d’éventuels médicaments.

 

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