Un poumon artificiel portatif devrait voir le jour d'ici cinq ans
Voilà qui pourrait changer la vie des patients souffrants d’insuffisance pulmonaire, estimés au nombre de 10.000 chaque année en France. Grâce à un financement de cinq millions d’euros, des chercheurs du Centre chirurgical Marie-Lannelongue, dans les Hauts-de-Seine vont développer un poumon artificiel, révèle Europe1 ce lundi. Les premières implantations devraient avoir lieu dans moins de cinq ans.
Et, contrairement au cœur Carmat qui s’implante à la place du vrai cœur malade, ce poumon artificiel ne remplacera pas les poumons du patient. Conçu pour les insuffisants respiratoire très graves, trop faibles ou âgés pour bénéficier d’une greffe de poumon, l’appareil se présentera sous la forme d’un dispositif portatif avec batterie et oxygénateur intégrés.
"Je voudrais aboutir à un poumon artificiel de 10 kg maximum tenant par des bretelles et une ceinture située autour du thorax", explique Professeur Olaf Mercier en charge du projet à L'Express.
L’ensemble du dispositif sera relié au cœur par une sorte de tube, une petite canule placée dans une artère. Celle-ci "va pénétrer à la base du cou et va aller jusque dans le cœur au niveau de la partie droite pour prendre le sang sans oxygène et au niveau de la partie gauche pour redonner du sang avec l’oxygène", précise-t-il à Europe1.
"Le but de ce projet consiste à permettre au patient de rentrer chez lui, voire de pouvoir aller chercher le pain avec le poumon artificiel sous sa chemise, grâce une batterie qui aura plus d'autonomie que le dernier iPhone", explique-t-il alors que pour l’heure les patients en insuffisance respiratoire aiguë doivent rester en réanimation, branchés à une machine.
Si tout se déroule comme prévu, son équipe devrait pouvoir procéder à la première implantation en 2020 sur un patient en stade terminal d’hypertension pulmonaire. Caractérisée par un blocage du sang dans les poumons, cette maladie rare et grave fatigue le cœur, alors contraint de pousser le sang plus fort vers les organes. Si le dispositif fonctionne bien, il pourrait ensuite s’appliquer aux patients souffrant d’insuffisance respiratoire.
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