Grève des routiers : les premiers blocages
Les transporteurs routiers ont entamé dans la nuit de dimanche à lundi leur grève pour réclamer des hausses de salaires, reconductible au moins jusqu'à mardi. A Gennevilliers (Hauts-de-Seine), Lyon et Caen, des opérations escargot, avec des poids lourds bloqués, ont commencé dimanche soir. Au total, une cinquantaine de barrages routiers et de blocages de sites industriels pourraient se mettre en place à l'appel de l'intersyndicale de chauffeurs routiers (CGT / FO / CFTC et CFE-CGC).
Celle-ci réclame "une augmentation du pouvoir d'achat minimum de 100 euros" par mois, notamment en portant à 10 euros le taux horaire minimum pour les coefficients les plus bas à l'embauche. "Les salaires dans le monde du transport sont quasiment gelés depuis trois ans. Or, pendant ce temps, le Smic continue à augmenter", a expliqué à France Bleu Marc Rosa, secrétaire général de la CGT Transports en Gironde.
En région parisienne, la plupart des blocages devraient se concentrer autour du marché de Rungis, de l'aéroport Paris-Charles De Gaulle et du péage de Saint-Arnoult.
Le mouvement, reconductible, devrait durer au moins jusqu'au mardi 20 janvier alors que les négociations salariales débutent le jeudi 22. Un moyen de pression pour obtenir une revalorisation des salaires. Selon les syndicats, les sociétés de transport ont profité des avantages octroyés par le gouvernement (le crédit d'impôt notamment) sans les faire rejaillir sur les salariés.
Depuis deux ans en effet, les revenus des chauffeurs routiers n'ont pas augmenté. Ils demandent aujourd'hui une augmentation de 5%.
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