Mortalité routière : hausse de 3,5% en 2014, la première depuis 12 ans
La mauvaise nouvelle était attendue, elle vient de tomber. La mortalité routière a augmenté de 3,5% en 2014 par rapport à 2013. Il s'agit de la première hausse depuis douze ans.
Au total, il y a eu 3.384 décès sur les routes en 2014, soit 116 de plus que lors de l'année passée, et 73. 048 blessés (+2.441) , dont 26.635 ont dû être hospitalisés (+669), selon les chiffres de l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR). Tous les voyants sont donc au rouge. "Les usagers les plus vulnérables, piétons (+7%) et cyclistes (+8%) sont les plus touchés par cette hausse", a détaillé Manuelle Salathé, secrétaire générale de l'ONISR, ce jeudi en conférence de presse. En cause, selon elle, "une attitude générale de relâchement vis-à-vis des règles sur les routes, qu'il s'agisse de la vitesse, de la consommation d'alcool et de stupéfiants, du port de la ceinture ou encore des règles de priorité".
Alors que la Commission européenne a demandé à la France de descendre sous la barre des 2.000 morts sur les routes d'ici à 2020, ce mauvais bilan jette le doute sur la capacité des autorités à remplir cet objectif. Et ce alors même que, mis à part quelques "sursauts", comme en 2001, la mortalité routière est en baisse continue depuis le début des années 1970 et a été divisée par cinq.
Conscient de la nécessité de réagir, et ce depuis de longs mois, Bernard Cazeneuve a présenté en janvier un plan de 26 mesures destiné à inverser cette courbe. Parmi celles-ci, deux entreront en vigueur à partir du 30 juin prochain: le taux d'alcoolémie sera abaissé à 0,2 gramme par litre de sang pour les conducteurs novices (contre 0,5 actuellement) et les oreillettes, casques et écouteurs seront interdits au volant.
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