Argent - Prélèvement forfaitaire unique de 30% : pourquoi le Plan épargne logement (PEL) rapportera moins que... le Livret A
Emmanuel Macron et son gouvernement ne sont pas particulièrement favorables à la pierre comme investissement, jugée moins intéressante pour financer l'économie qu'un produit financier. Une posture qui pourrait avoir des conséquences sur le prix de l'immobilier, mais qui en aura déjà de manière certaine pour le produit d'épargne chargé de financer l'immobilier.
Le PEL –Plan épargne logement– va connaître une modification, défavorable, de son mode de taxation. C'est le ministre de l'Economie Bruno Le Maire qui en a fait l'annonce le 11 septembre dans le quotidien Les Echos.
Très simplement, le locataire de Bercy a levé le doute sur une question qui restait en suspens: le prélèvement forfaitaire de 30% concernera-t-il aussi le PEL? La réponse est oui. Une seule possibilité d'y échapper pour ceux qui n'ont pas encore ouvert de PEL, le faire avant le 31 décembre 2017. Ceux ouverts avant la date fatidique seront prélevés à 17,2% (soit les 15,5% actuels plus 1,7 point d'augmentation de la CSG).
Un PEL postérieur à 2018 sera doublement une mauvaise affaire car non seulement le taux de prélèvement va passer à 30% avec le PFU, mais les niveaux d'intérêts vont devenir si faibles que le PEL deviendra moins rémunérateur que… le livret A! En effet, le livret A restera le produit d'épargne au taux le plus faible parmi les produits courants (hormis le compte courant…) avec son taux de 0,75%, mais celui-ci n'est pas soumis au PFU. Or, le rendement net (les intérêts moins les prélèvements) du PEL devrait tomber, lui, à 0,7% l'année prochaine (1% de taux d'intérêts qui deviennent prélevés à 30%). Le livret A ne sera donc plus le "vilain petit canard" des produits d'épargne, et gardera pour lui sa flexibilité et la disposition des fonds contrairement au PEL qui vous engage pour quatre ans avec un minimum à verser à échéances fixes.
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