Arrêts maladie payés par l'employeur ? Le Medef refuse

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La rédaction de France-Soir
Publié le 13 août 2018 - 20:23
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Le projet de budget de la Sécurité sociale prévoit notamment une hausse de la contribution sociale g
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© PHILIPPE HUGUEN / AFP/Archives
L'employeur pourrait payer les indemnités pour des absence inférieure à huit jours.
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Le projet gouvernemental de faire reposer sur les épaules des entreprises les indemnités journalières des arrêts maladie de courte durée suscite l'opposition totale du Medef. Le numéro deux de l'organisation évoque une "double peine".

Ce sera peut-être la première grande bataille entre le nouvel exécutif du Medef, le principal syndicat patronal, et le gouvernement. L'organisation a pris en effet clairement position contre un projet gouvernemental qui passe mal: la volonté de faire prendre en charge par l'employeur les arrêts maladie de courte durée.

Selon les indiscrétions ayant fuité dans la presse, le gouvernement envisagerait d'imposer aux entreprises la prise en charge des indemnités journalières en cas d'absence courte, a priori celles ne dépassant pas les huit jours. Selon la législation actuelle, l'entreprise ne doit contribuer que via une indemnité complémentaire de 50% pour les arrêts dépassant huit jours et pour les salariés ayant au moins un an d'ancienneté. C'est la Sécurité sociale qui doit prendre le reste en charge, et donc l'intégralité des arrêts courts, non compris le délai de carence de trois jours (hors exception de la convention collective).

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C'est le numéro deux du Medef, Patrick Martin, qui a pris la parole dans Le Parisien pour contester ce projet: "C'est la double peine! Les absences de courte durée sont extrêmement perturbantes pour l'entreprise et représentent un coût. On ne peut bien souvent pas remplacer la personne absente en recourant à un CDD ou à un intérimaire car on ne sait pas combien de temps le salarié restera absent". Le bras droit du nouveau président Geoffroy Roux de Bézieux confirme également les premières estimations de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas): 900 millions d'euros économisés pour la Sécurité sociale, et autant ponctionné dans la poche des entreprises.

Le représentant du Medef rappelle enfin que derrière le coût financier se cache aussi un "raisonnement contestable", celui "que les entreprises seraient responsables de cet absentéisme de courte durée".

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