Calais et Dunkerque : pourquoi les douaniers mènent une grève du zèle ?

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La rédaction de France-Soir
Publié le 06 mars 2019 - 14:42
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File d'attente de poids lourds à Calais pendant une grève du zèle des douaniers, le 4 mars 2019
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© Philippe HUGUEN / AFP
Les douaniers de Calais et Dunkerque mènent une grève du zèle.
© Philippe HUGUEN / AFP

Alors que le Brexit avance à grand pas et qu'aucun accord entre la Grande-Bretagne et l'Union européenne n'a été trouvé, les douaniers de Dunkerque et Calais ont décidé de mener une grève du zèle dès lundi 4. Celle-ci se poursuit ce mercredi 6 et les terminaux sont bloqués par les nombreux camions qui attendent d'être contrôlés.

C'est à cela que pourraient ressembler les terminaux de Calais et Dunkerque après le Brexit si aucun accord n'est trouvé, selon les douaniers. Ces derniers mènent depuis lundi une grève du zèle illimitée à l'appel de l'intersyndicale.

Ils demandent à être reçus par leur ministre de tutelle Gérald Darmanin , ministre de l'Action et des Comptes publics.

"Les agents font une application stricte des règlements, des contrôles plus poussés", a expliqué le secrétaire général de la CFDT-Douanes. Les douaniers contrôlent en effet de façon très poussée tous les poids lourds. Une longue file de véhicules en route vers le Royaume-Uni est donc bloquée.

A voir aussi: Brexit: les douaniers maintiennent leur mouvement à Calais et Dunkerque

Les douaniers veulent ainsi montrer "ce qu’il adviendra lorsque le Brexit sera effectif", alors qu'aucun accord entre ce pays et l'Union européenne n'a encore été trouvé.

"Le Brexit est un catalyseur d’un malaise plus profond, la pénibilité du travail, la dangerosité et la nature de nos missions", a expliqué le secrétaire général de la CFDT-Douanes, David-Olivier Caron.

Les douaniers demandent en outre une revalorisation de leurs heures travaillées de nuit. Ils luttent aussi pour une augmentation de leur prime de risque ainsi que des agents supplémentaires.

Actuellement 300 agents travaillent à Calais, au port Eurotunnel, alors qu'une soixantaine sont postés au port de Dunkerque.

"On nous demande un très très gros effort, ça va être un très gros effort de réinstaller une frontière avec très peu de moyens supplémentaires", a assuré Vincent Thomazo, secrétaire général de l'UNSA-Douanes.

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