Des militants de Greenpeace ont bloqué le siège parisien d'EDF
Une quarantaine de militants de Greenpeace ont bloqué mercredi 14 à l'aube l'accès au siège d'EDF à Paris dans le but d'interpeller le groupe sur sa situation financière et sur les soupçons d'anomalies de fabrication sur certains réacteurs, a constaté une journaliste de l'AFP.
L'électricien a réagi en annonçant qu'il "portera plainte contre Greenpeace suite à cette action". Il "dénonce l'agression violente" organisée par l'ONG et "les propos mensongers proférés à cette occasion", selon son communiqué.
"Nous avons bloqué l'entrée et nous sommes installés pour longtemps", a déclaré à l'AFP Cyrille Cormier, chargé du dossier Energie au sein de l'ONG.
"EDF doit arrêter sa fuite en avant: l'entreprise est dans une situation de quasi-faillite, sa dette s'élève à 74 milliards d'euros, et son PDG veut investir pour prolonger la vie des centrales en France et en construire d'autres ailleurs, mais ils n'en ont pas les moyens", a ajouté le militant.
Dès 06H00 du matin (05H00 GMT), une action préparée minutieusement a été déployée avenue de Wagram au siège de l'énergéticien: des camions ont déposé deux structures métalliques en forme d'arc de cercle qui ont ensuite été dressées devant l'entrée de l'immeuble et attachées l'une à l'autre.
Elles forment un demi-cercle barré du slogan "Faillite" qui empêche l'accès à l'immeuble où travaillent quelque 700 salariés.
En même temps, des grimpeurs ont surgi du toit du bâtiment et ont lentement descendu la façade en rappel pour déployer une banderole indiquant: "74 milliards de dette et, avec le nucléaire, c'est pas fini", une phrase présentée comme une déclaration du PDG Jean-Bernard Levy.
Une quinzaine de militants, en combinaison et casque de chantier, se sont également enchaînés à des fûts très lourds et de couleur jaune alignés en travers de l'allée conduisant à l'entrée et au pied de la façade en verre de l'immeuble.
Fin novembre, Greenpeace a déposé une plainte auprès du parquet national financier contre EDF et son PDG pour "délits boursiers", l'ONG accusant l'entreprise de largement sous-provisionner les coûts futurs des démantèlements des centrales et de traitement des déchets.
EDF a contesté les évaluations de l'ONG et a annoncé le dépôt d'une plainte pénale pour diffusion "d'allégations mensongères".
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