EDF : pas d'autre baisse d'effectifs prévue, assure le PDG
Le patron d'EDF, Jean-Bernard Lévy, a confirmé ce lundi 25 qu'il n'y aurait pas de baisse supplémentaire d'effectifs par rapport à la suppression de 3.350 postes d'ici à 2018 en France annoncée en janvier, bien que le groupe se soit engagé à réduire encore plus que prévu ses coûts. "Nous n'irons pas plus loin dans les baisses d'effectifs que ce qui a été déjà présenté aux partenaires sociaux en janvier", a-t-il déclaré au micro d'Europe-1.
Vendredi, EDF s'est engagé à réduire ses charges opérationnelles d'un milliard d'euros en 2019 par rapport à 2015, bien au-delà des 700 millions d'euros déjà visés en 2018. "Nous ferons en sorte que les efforts soient partagés: il est normal qu'EDF aussi réduise un peu son train de vie, fasse attention à ses politiques d'achat encore davantage", a souligné M. Lévy.
L'Etat, actionnaire à près de 85% du géant de l'électricité, s'est engagé à renflouer le groupe endetté et plombé par des prix de l'électricité en berne en Europe et un mur d'investissements à venir. Il injectera 3 milliards d'euros dans EDF, dans le cadre d'une augmentation de capital de 4 milliards projetée d'ici le début de l'année prochaine.
Parmi les investissements auxquels le groupe doit faire face: le méga-projet controversé de construction de deux réacteurs EPR au Royaume-Uni, Hinkley Point, pour lequel le PDG a sollicité l'avis du comité central d'entreprise (CCE). Le CCE va "se réunir dans les jours, dans les semaines qui viennent" pour rendre sa décision sur ce projet "mûr" et "très rentable" dont "les coûts sont parfaitement maîtrisés", a précisé M. Lévy.
Alors qu'EDF devait prendre sa décision finale d'investissement sur ce projet début mai, le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a annoncé dans un entretien au Journal du dimanche que ce feu vert ultime interviendrait en septembre, le temps que le CCE se prononce.
C'est "un investissement indispensable" et "je dis oui à Hinkley Point", a insisté M. Lévy. Le projet, qui suscite de nombreuses critiques y compris au sein même d'EDF, est évalué à 18 milliards de livres (environ 23 milliards d'euros), et doit être financé à un tiers par son partenaire chinois CGN.
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