Ils consultent le planning et apprennent qu'ils sont tous licenciés

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La rédaction de France-Soir
Publié le 27 décembre 2018 - 15:57
Mis à jour le 03 janvier 2019 - 10:31
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Dans les rayons d'un supermarché en France, en novembre 2016
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© DENIS CHARLET / AFP
Le supermarché va fermer ses portes vendredi.
© DENIS CHARLET / AFP
Mi-décembre, des salariés d'un magasin Leader Price du Gard ont appris sur leur planning qu'ils étaient licenciés, le point de vente mettant la clé sous la porte. La décision avait été prise le 9 décembre. [Mise à jour le 03/01/2019: cet article a fait l'objet d'une demande de droit de réponse formulée par Leader Price. Celui-ci est à lire dans son intégralité en bas de cet article]

Le magasin connaissait certes des difficultés, mais les salariés du Leader Price de Fleurance dans le Gers ont malgré tout eu un choc en regardant leur planning mi-décembre pour prendre connaissance de leurs horaires de la fin du mois. Ils ont découvert qu'après le 28 décembre, plus rien n'était inscrit sur le document et pour cause, ils seront tous licenciés.

La direction du supermarché a décidé en effet –le 9 décembre dernier– de mettre la clé sous la porte et de licencier ses 11 employés sans les prévenir immédiatement de la décision, comme l'a rapporté le quotidien La Dépêche du Midi mardi 25. Cause de la fin de l'activité: une concurrence acharnée parmi les grandes surfaces entre le géant Carrefour et un Lidl compétitif sur les prix. Le magasin ne pouvait plus faire face.

Sur les 11 salariés de l'enseigne, trois ont d'ores et déjà accepté une offre de reclassement dans un supermarché du groupe Casino, propriétaire du Leader Price. Ils prendront des fonctions dans un magasin situé dans une autre ville. Le journal ne connaissait pas encore la réponse pour deux des salariés, et le six autres ont décliné et se retrouveront sans emploi juste avant de débuter 2019.

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Le magasin connaissait de sérieuses difficultés depuis plusieurs mois mais la situation commençait à se redresser. "Quand je suis arrivé en avril dernier, les chiffres n’étaient pas bons, mais depuis six mois nous remontons la pente. Mais il est trop tôt pour en percevoir les fruits" rapporte la responsable du magasin, en poste depuis six mois. Mais les perspectives semblaient donc sans espoir même si les décideurs n'ont pas jugé bon d'en informer ceux qui, en première ligne, seront au chômage dans 24 heures.

[Mise à jour le 03/01/2019] Suite à la parution de cet article, Leader Price a contacté France-Soir pour faire valoir son droit de réponse:

"Nous regrettons cette situation et mettons tout en œuvre pour accompagner nos collaborateurs et maintenir leurs emplois au sein de l’enseigne ou du groupe; c’est pourquoi nous avons effectué trois réunions collectives pour informer et préparer les collaborateurs à la fermeture du magasin.

"La première de ces réunions s’est tenue début novembre et a informé les collaborateurs de la fermeture du magasin d’ici la fin de l’année.

"La Direction était représentée par le directeur régional, le manager de région, et la responsable des ressources humaines lors de ces trois réunions.

"Ces entretiens ont été suivis d’entretiens individuels avec chacun des collaborateurs.

"Nous avons proposé un repositionnement aux collaborateurs du magasin en prenant en compte leurs souhaits. Nous avons réussi à trouver des postes pour certains d’entre eux, mais d’autres ont pour l’instant refusé les propositions qui leur ont été formulées. Les discussions ne sont cependant pas terminées; nous restons en contact avec ces derniers pour les tenir au courant des opportunités.

"A ce jour, parmi les onze salariés du magasin, trois salariés ont accepté un repositionnement, sept salariés n’ont pas accepté de repositionnement pour l’instant mais recevront prochainement des propositions écrites de reclassement dans le Groupe CASINO, une procédure de licenciement était déjà engagée avant que ne soit envisagée la fermeture du magasin.

"Les salariés ont d’ores et déjà été informés qu’après les opérations de vidage du magasin (prévues jusqu’au 12/01), leur rémunération sera intégralement maintenue pour toute la durée de la procédure, dans l’attente de leur reclassement ou de leur licenciement éventuel".

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