Jeudi 7 janvier : la Bourse de Paris clôture en forte baisse

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 07 janvier 2016 - 19:43
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La Bourse de Paris a terminé en baisse ce jeudi (-1,72%).
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La Bourse de Paris a clôturé en forte baisse de -1,76% ce jeudi. Elle pâtit de l'inquiétude des marchés sur l'économie chinoise et des cours du pétrole.

La Bourse de Paris a terminé en baisse ce jeudi (-1,72%), les investisseurs ne parvenant pas à se départir de leurs inquiétudes sur la Chine et les cours du pétrole. L'indice CAC 40 a perdu 76,89 points à 4.403,58 points, dans un volume d'échanges étoffé de 4,6 milliards d'euros. La veille, il avait déjà nettement baissé de 1,26%. Parmi les autres marchés européens, Francfort a cédé 2,29% et Londres 1,96%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a lâché 1,74%.

"Les marchés subissent un concentré de multiples craintes", explique Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse, citant les difficultés économiques de la Chine ou encore les variations des cours des matières premières, tout en évoquant "une question de fond sur la croissance américaine".

La place parisienne avait ouvert sur un décrochage sévère, lâchant 3%. Mais elle a tenté de relever la tête dans l'après-midi après avoir appris que la Chine suspendra à partir de vendredi le système automatique de coupe-circuit en cas de variation brutale de la Bourse sur les marchés d'action.

L'activation pour la deuxième fois cette semaine du mécanisme de fermeture prématurée des marchés après un nouvel effondrement des Bourses chinoises, lui-même généré par l'annonce officielle d'une baisse du yuan, la plus forte depuis août, a fortement agité les marchés européens.

"A partir du moment où l'effet +précipitation+ provoqué par la coupure des échanges disparaît, la pression baissière peut être absorbée", souligne Renaud Murail. "Si la chute des indices chinois semble impressionnante, il faut cependant rappeler que nous n'avons pas atteint les récents niveaux du +lundi noir+ d'août 2015 et encore moins les niveaux de juillet 2014", nuance pour sa part John Plassard, de Mirabaud Securities.

Pour les stratégistes de Aurel BGC, "les marchés s'installent dans une routine dangereuse", préoccupés par la Chine mais aussi sous la pression de la chute du prix des matières premières. Les prix du pétrole ont encore ouvert en nette baisse jeudi à New York, plombés notamment par les dernières données sur les stocks américains de brut, sur fond de crise irano-saoudienne.

La séance était par ailleurs animée par des indicateurs en zone euro, où le chômage a une nouvelle fois reculé en novembre à 10,5%, soit son plus bas niveau depuis octobre 2011 et les ventes au détail ont reculé de 0,3% en novembre.

"Pour l'instant, la zone euro sort du lot et apparaît un peu comme un havre de paix", avance Renaud Murail, selon qui les récents indicateurs semblent valider "des signaux au vert de l'économie européenne".

Outre-Atlantique, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage ont baissé légèrement moins que prévu, à la veille du rapport mensuel sur l'emploi américain en décembre, une des statistiques les plus attendues par les investisseurs.

Sur le terrain des valeurs, celles liées au pétrole et aux matières premières ont encore été en première ligne des baisses. ArcelorMittal a perdu 5,55% à 3,49 euros, Vallourec 7,53% à 7,13 euros, CGG 3,94% à 2,44 euros, Technip 3,67% à 40,13 euros ou Total 2,43% à 38,81 euros.

Air France-KLM a pris 0,41% à 7,58 euros. Le groupe devrait repasser dans le vert en 2015, après avoir été affecté par des pertes depuis des années, a affirmé mercredi son PDG Alexandre de Juniac lors de vœux à la presse.

Bureau Veritas a lâché 1,58% à 17,45 euros. Le groupe d'inspection et de certification a annoncé l'acquisition de NCC, une société brésilienne spécialisée dans la certification d'équipements électriques et électroniques au Brésil et en Argentine, pour un montant non divulgué.

Par ailleurs, quelques titres ont souffert d'un abaissement de recommandation, à l'image de Bouygues (-1,50% à 36,13 euros) dont la recommandation par JPMorgan est passée à "neutre" contre "surpondérer", tout comme Publicis (-3,40% à 55,20 euros), après une note de Bernstein. Saint-Gobain a perdu 4,31% à 36,46 euros après avoir vu sa recommandation abaissée à "conserver" contre "acheter" par Berenberg.

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