La CGT-Cheminot élit un nouveau secrétaire général qui appelle immédiatement à une grève le 2 février
Fils et petit-fils de cheminots, Laurent Brun, 37 ans, remplace Gilbert Garrel qui part en retraite après six années à la tête de la puissante fédération CGT, première organisation syndicale à la SNCF. Il a été élu au congrès de la fédération qui se tenait depuis mardi à Saint-Malo.
Communiste encarté, il prend les rênes de la fédération centenaire, en plein bras de fer avec la direction de la SNCF sur le régime de travail des cadres, et après une année 2016 marquée par plus d'une vingtaine de jours de grèves, de mars à juin. A Saint-Malo, le nouveau secrétaire général a dénoncé les "dysfonctionnements du réseau ferroviaire" et le "sur-travail des maîtrises et des cadres" en appelant à revenir sur le forfait jours.
La question de ce nouveau régime pour les cadres de l'entreprise ferroviaire cristallise la contestation syndicale depuis plusieurs mois. En décembre, la direction a décidé d'imposer un forfait à la place du décompte horaire, en s'appuyant sur la convention de branche, faute d'accord avec les syndicats. Le consentement individuel des salariés est cependant requis.
Contre ce "passage en force", la CGT-Cheminots appelle à une grève "massive" le 2 février. Le syndicat, qui a déposé vendredi un préavis, entend également protester contre les suppressions de postes prévues en 2017 (-1.200) et "le gel des salaires depuis trois ans". Le mouvement ne sera suivi ni par l'Unsa (2e), ni par Sud-Rail (3e), ont indiqué à l'AFP ces organisations qui avaient également eu recours à la procédure interne d'alarme sociale.
Laurent Brun, entré à la SNCF en 2000 comme agent d'exploitation, aura également sur son bureau les dossiers de l'ouverture à la concurrence et de la sous-traitance. Pressenti à ce poste depuis le printemps, Laurent Brun "a été l'un des acteurs du mouvement de juin 2016", a dit à l'AFP Cédric Robert, de la CGT-Cheminots. "Il apporte de la jeunesse mais aussi une expérience de terrain", dit-il.
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