La Cour des comptes décerne ses bons et mauvais points
La Cour des comptes présente ce mercredi 10 son traditionnel rapport annuel, qui décerne les bons et mauvais points aux gestionnaires des politiques publiques et propose des pistes afin de lutter contre le gaspillage des ressources de l'Etat.
Ce volumineux rapport, qui constitue la marque de fabrique de la Cour, est l'occasion pour son premier président, Didier Migaud, de donner son avis sur les perspectives de finances publiques, mais aussi de signaler d'éventuels abus et dysfonctionnements.
Cette année, les magistrats de la rue Cambon s'intéresseront notamment à la maintenance des centrales nucléaires, aux éco-organismes, à l'Institut français du cheval et au contrat de génération. Figurent également au menu de cet inventaire à la Prévert la politique de lutte contre la fraude dans les transports urbains en Ile-de-France, l'inspection du travail et la gestion des théâtres nationaux.
Concernant la situation des finances publiques, Didier Migaud devrait à nouveau appeler à la maîtrise des dépenses, alors que le gouvernement a annoncé de nouvelles mesures pour l'agriculture et pour l'emploi.
"La France doit veiller à ne pas s'écarter de sa trajectoire de maîtrise des dépenses", avait-il déjà mis en garde lors de l'audience de rentrée de l'Institution, en regrettant la réduction de la dette se poursuive à un rythme "trop lent".
Le gouvernement s'est engagé à ramener le déficit public à 3,3% du produit intérieur brut (PIB) en 2016 et sous la barre des 3% en 2017. Un engagement sur lequel Bruxelles s'est dit sceptique mercredi, tablant pour 2017 sur un chiffre de 3,2%.
Comme chaque année depuis l'arrivée de Didier Migaud à la tête de la juridiction en 2010, les sages reviendront également dans leur rapport sur les suites, satisfaisantes ou non, données aux recommandations formulées les années précédentes.
Seront ainsi passés en revue mercredi la lutte contre le tabagisme, les certificats d'économie d'énergie, la lutte contre la fraude fiscale, le versement de la solde des militaires ou encore la politique d'archéologie préventive.
Créée en 1807, la Cour des comptes est chargée de contrôler la régularité des comptes des administrations, des ministères, de la Sécurité Sociale mais aussi de tous les organismes recevant, à un moment ou un autre, de l'argent public. L'institution, qui emploie 710 personnes, publie outre son rapport annuel plusieurs dizaines de rapports et référés par an, sur des thématiques variées.
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