L'achat de 30 hélicoptères par le Koweït, une aubaine pour Airbus

C’est une bonne nouvelle qui pourrait signifier la fin de la période noire que traverse actuellement Airbus Helicopters. La vente, annoncée plus tôt dans la journée du mardi 9, de 30 hélcioptères Caracal pour un milliard d’euros met un peu de baume au cœur du constructeur européen, loin d’être à la fête. Car si le secteur militaire est euphorique pour les acteurs français du secteur, le marché du civil, sur lequel compte beaucoup Airbus Helicopters, est en plein marasme. Et le fabriquant a dû subir le contrecoup du grave accident de l’un de ses appareils en Norvège en avril 2016.

Ce jour-là en effet, un EC225 Super Puma s’est écrasé sur une petite île à proximité du littoral norvégien, en revenat d’une plateforme pétrolière de la mer du Nord. Ses 13 occupants sont morts dans l’accident. Or, l’enquête a rapidement révélé qu’aucune erreur humaine n’avait été commise, et que c’est une défaillance technique qui avait provoqué la tragédie. Un drame qui a surtout entraîné l’interdiction de circulation du modèle, un coup dur terrible pour son constructeur.

L’entreprise a aussi subi les conséquences de la chute du prix du baril: les compagnies pétrolières qui sont les premiers clients de ce type d’équipements ont dû réduire leurs dépenses et donc leurs achats d’hélicoptères.

Airbus Helicopters doit aussi anticiper la perte possible d’une vente de 50 Caracal en Pologne. Problème: la commande avait été passée par la précédente majorité. Or, les nouveaux dirigeants de Varsovie exigent maintenant de meilleurs transferts de technologies et de nouvelles contreparties de la part d’Airbus, rendant les perspectives sombres.

La commande du Koweït, sans transfert de technologies exigé, tombe donc pour e moins à pic. De plus, selon Les Echos, citant une source française, une autre commande de Caracal, de la même envergure que celle passée par le Koweït, pourrait également se conclure d'ici à la fin de l'année. Le client n’est pas connu, mais il s’agirait d’un "pays asiatique".

En début d'année, le PDG d'Airbus Helicopters avait affiché l'objectif de remporter au moins deux contrats militaires majeurs en 2016, afin de compenser la baisse des commandes civiles. La moitié du chemin est déjà faite.