Le spécialiste de la sécurité numérique Gemalto se renforce dans la biométrie
Le spécialiste français de la sécurité numérique Gemalto a annoncé vendredi 9 qu'il allait acquérir les activités de biométrie du groupe diversifié américain 3M, pour un montant de 850 millions de dollars (environ 790 millions d'euros).
L'acquisition, qui devrait être bouclée au cours du premier semestre 2017, comprend Cogent, la filiale de 3M spécialisée dans les systèmes biométriques, et les activités du groupe américain dans les lecteurs de documents sécurisés et autres films adhésifs spéciaux pour plastifier les pièces d'identité, a détaillé Gemalto dans un communiqué.
Les activités en question, qui forment la division "Identity management" (gestion d'identité) de 3M, offrent "des solutions complètes de biométrie de niveau mondial qui permettent la vérification des identités et une façon très pratique de s'authentifier", et comptent environ "450 experts hautement qualifiés", souligne l'acquéreur.
Le chiffre d'affaires annuel de cette activité est d'environ 215 millions de dollars, pour un bénéfice opérationnel de 58 millions, précise encore Gemalto. Une fois l'acquisition bouclée, l'activité gestion d'identité de 3M rejoindra la branche "Programmes gouvernementaux" de Gemalto, qui a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 391 millions d'euros.
Cette transaction devrait non seulement permettre au groupe français de renforcer sa gamme de technologies biométriques pour les autorités régaliennes (comme les systèmes de contrôles aux frontières), mais aussi de développer ses offres sur le segment commercial (comme les transactions en ligne).
Gemalto précise que l'opération améliorera son bénéfice net par action ajusté (c'est-à-dire hors éléments exceptionnels), et ce dès la première année, et que les activités acquises devraient "croître en moyenne annuelle de 10% générant une marge d'Ebitda (excédent brut d'exploitation, ndlr) supérieure à 20% en 2020".
Enfin, l'acquéreur, qui financera l'acquisition en puisant dans ses liquidités et en utilisant des lignes de crédit existantes, assure qu'il conservera "une structure financière solide" après cette transaction, avec un ratio dette nette sur Ebitda "inférieur à 1,5".
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