L'économie française n'a pas stagné mais baissé au deuxième trimestre

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 23 septembre 2016 - 12:55
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Les bâtiments de l'Insee.
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©Thomas Samson/AFP
L'Insee a revu à la baisse la croissance de la France au deuxième trimestre.
©Thomas Samson/AFP
Selon l'Insee, l'économie française s'est finalement contractée au deuxième trimestre, le produit intérieur brut reculant de 0,1%. Cette annonce intervient à quelques jours de la présentation par le gouvernement du projet de budget 2017 qui table sur une croissance annuelle de 1,5%.

L'économie française s'est finalement contractée au deuxième trimestre, le produit intérieur brut reculant de 0,1% selon un nouveau chiffre publié ce vendredi 23 par l'Insee, qui estimait jusqu'ici qu'il avait stagné (0,0%) sur cette période. Cette révision intervient à quelques jours de la présentation par le gouvernement du projet de budget 2017 qui table sur une croissance annuelle de 1,5%.

L'institut, qui avait encore confirmé à la fin août une stagnation au deuxième trimestre, a abaissé cette prévision en raison de "l'intégration d'indicateurs indisponibles lors de la deuxième estimation et par l'actualisation des coefficients de corrections des variations saisonnières", a-t-il indiqué lors de la publication de sa troisième et définitive estimation pour le deuxième trimestre. La performance au deuxième trimestre contraste avec la forte hausse du Produit intérieur brut (PIB) au premier qui avait atteint 0,7%. Ce coup d'arrêt "ne remet pas en cause le scénario de croissance de 1,5% pour cette année et l'année prochaine", a indiqué à l'AFP une source de Bercy, soulignant que la croissance du PIB acquise sur les deux premiers trimestres de l'année restait inchangée à 1,1%.

En clair, ce sont les dépenses de consommation des ménages, moteur traditionnel de la croissance française, qui se sont repliées entre avril et juin, à -0,1%, alors que les prévisions précédentes tablaient sur une stagnation. Au premier trimestre, elles avaient connu une forte hausse (+1,1%). Au deuxième trimestre, la consommation des ménages "recule tandis que leur pouvoir d'achat s'améliore, de sorte que leur taux d'épargne augmente", en passant de 14,5% à 14,8%, souligne l'Insee.

"En tenant compte des dépenses publiques, la demande intérieure finale a une contribution nulle à la croissance du PIB au deuxième trimestre 2016", souligne l'institut, rappelant qu'au premier trimestre elle avait bondi de 0,9 point. Les importations ont nettement reculé (-1,8%) au deuxième trimestre et les exportations ont affiché une légère augmentation de 0,2%. "Ainsi, le solde extérieur contribue positivement à la croissance du PIB", de 0,6 point, souligne l'Insee. Au deuxième trimestre, le taux de marge des sociétés non financières (SNF) a par ailleurs légèrement diminué de 32,1% à 31,7%.

Selon l'Insee, le déficit public a diminué d'avril à juin. Le besoin de financement des administrations publiques (APU) a reculé de 0,2 point de PIB, atteignant 3,2% du PIB (après 3,4%), grâce notamment aux "recettes des ventes des fréquences 4G (qui) contribuent à réduire ce déficit à hauteur de 0,1 point de PIB".

Les dépenses ont, quant à elles, ralenti, en reculant de 0,9% à 0,2%, "après un premier trimestre dopé par le retour à la normale de la contribution de la France au budget de l'Union européenne", explique l'Insee. Le gouvernement table sur une croissance de 1,5% en 2016 et en 2017 pour revenir dans les clous européens l'année prochaine, avec un déficit public sous la barre fatidique des 3% du PIB, malgré les nouvelles dépenses et les baisses d'impôt annoncées par l'exécutif. Cette prévision est en ligne avec celles de la Banque de France, mais elle est plus optimiste que celles du Fonds monétaire international (1,2%) et de l'OCDE, qui l'a abaissé mercredi à 1,3%.

 

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