Mercredi 10 février : la Bourse de Paris termine en hausse
La Bourse de Paris a signé un net rebond ce mercredi 10 février (+1,59%), après avoir souffert en début de semaine, profitant du retour en grâce du secteur bancaire et d'un discours finalement bien reçu de la présidente de la Fed. L'indice CAC 40 a pris 63,66 points à 4.061,20 points, dans un volume d'échanges nourri de 4,5 milliards d'euros. La veille, il avait perdu 1,69%, au lendemain d'une chute de 3,20%. Parmi les autres marchés européens, Francfort a gagné 1,55% et Londres 0,71%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a pris 1,92%.
Le marché parisien a gagné du terrain au fil de la matinée, au point de prendre plus de 2%, avant de décélérer à plusieurs reprises dans l'après-midi. De son côté, Wall Street était prudent. "C'est le secteur bancaire dans son ensemble qui permet au marché de rebondir", souligne Frédéric Rozier, conseiller de gestion chez Meeschaert Gestion Privée. "Le CAC 40 a trouvé une force de rappel après avoir touché mardi les 3.950 points pour la première fois depuis fin 2014. Il devrait rester toutefois encore volatil" jusqu'à la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) en mars, selon lui.
Les investisseurs revenaient à l'achat dans le secteur bancaire, après l'avoir lourdement sanctionné ces derniers jours en raison de craintes sur la solidité financière de certains établissements, en particulier en Europe du sud. Le titre de Deutsche Bank a symbolisé ce rebond et s'est envolé en Bourse, soutenu par des spéculations sur des rachats de dette. "Le marché essaie de relativiser alors que le stress sur le secteur bancaire était à son paroxysme", relève Frédéric Rozier, observant que le rebond des valeurs italiennes entraînait la zone euro dans son sillage.
L'heure est l'accalmie, mais toutes les craintes n'ont pas pour autant disparu. Pour John Plassard, de Mirabaud Securities, "il ne faut pas trop s'emballer. Ou, en tout cas, pas encore. Comme nous le rappelions en début de semaine, les investisseurs sont à la recherche d'un signe de la part d'une banque centrale pour qu’il puisse y avoir un rebond probant".
Après avoir un peu ralenti le rythme à sa publication, le marché a finalement bien réagi au discours de la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed) Janet Yellen devant la Chambre des représentants, qui entretient l'idée d'une hausse des taux malgré le contexte difficile.
Janet Yellen prévoit une croissance modérée et une hausse graduelle des taux d'intérêt aux Etats-Unis, tout en se montrant inquiète de l'impact du ralentissement de l'économie mondiale. "Son discours aurait inquiété le marché si elle avait fait machine arrière sur les taux, ce qui aurait été un très mauvais signal sur l'état de l'économie", souligne Frédéruc Rozier.
Enfin, le marché a été un peu moins soutenu par les cours du pétrole, qui évoluaient en ordre dispersé alors que les stocks de pétrole brut ont légèrement baissé la semaine dernière aux Etats-Unis. Parmi les valeurs, les titres du secteur bancaire ont tiré le marché vers le haut à l'image de BNP Paribas (+4,89% à 39,76 euros), Crédit Agricole (+4,72% à 8,21 euros), Société Générale (+8,99% à 31,42 euros) et Natixis (+6,24% à 4,10 euros). Axa a également bondi (+6,65% à 20,30 euros).
GTT a été recherché (+7,99% à 23,60 euros) après l'annonce d'un accord avec un chantier naval coréen. Hermès a pris 1,46% à 302,30 euros, après avoir mal démarré la séance, les investisseurs craignant un ralentissement des ventes en 2016, alors que le groupe a rempli ses objectifs de vente en 2015. Klépierre a gagné 4,26% à 37,24 euros, grâce à une rentabilité en hausse et malgré une perte nette de 499,8 millions d'euros en 2015 due à une dépréciation d'écart d'acquisition du néerlandais Corio.
Renault a grimpé (+3,88% à 71,67 euros), tirant parti de résultats positifs de Nissan, dont il est le premier actionnaire et qui a vu son bénéfice net progresser de 34% sur un an pour les neuf premiers mois de 2015-2016. Coface a lâché 3,59% à 6,52 euros, après avoir annoncé que ses objectifs de ventes et de rentabilité ne seraient pas atteints en 2016. Les valeurs pétrolières ont connu une séance poussive, avec Technip (-2,53% à 39,49 euros) et Total (-0,77% à 36,52 euros).
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