Mercredi 2 mars : la Bourse de Paris termine en hausse
La Bourse de Paris a terminé dans le vert ce mercredi 2 mars (+0,41%), signant une cinquième séance de hausse d'affilée, tout en montrant des signes de faiblesse entretenus par la volatilité des prix du pétrole. L'indice CAC 40 a pris 18,05 points à 4.424,89 points, dans un volume d'échanges modéré de 3,6 milliards d'euros. La veille, il avait gagné 1,22%.
Parmi les autres marchés européens, Francfort a pris 0,61% mais Londres a perdu 0,09%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a gagné 0,86%. Le marché parisien a commencé la séance en hausse, avant de faire machine arrière au fil de la journée, au point d'évoluer brièvement en baisse. Il a repris un peu de vigueur en toute fin de séance, aidé par un sursaut du pétrole.
"Le marché a besoin de reprendre ses esprits après avoir regagné 500 points en trois semaines", relève Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez HPC. Le CAC 40, qui avait repris 6% lors des quatre dernières séances, toutes terminées dans le vert, évoluait encore récemment autour de 3.900 points. Pour Alexandre Baradez, analyste chez IG France, le marché a été affecté "depuis quelques heures par un mélange de prise de bénéfices et de méfiance par rapport au prix du baril", qui a fortement rebondi ces derniers jours.
Les prix du pétrole ont passé la plus grande partie de la séance en baisse, avant de se reprendre, alors que les stocks de pétrole brut ont bondi la semaine dernière aux Etats-Unis bien plus que prévu et battu un nouveau record. Les stratégistes de Crédit Mutuel-CIC rappellent d'ailleurs que la récente hausse du pétrole "reste très fragile étant donné qu'il repose sur un espoir d'entente entre les pays producteurs".
Les indicateurs du jour ont eu peu d'impact sur le marché. Les créations d'emplois dans le secteur privé aux Etats-Unis ont augmenté davantage que prévu en février, selon l'enquête ADP, qui est publiée à deux jours du très attendu rapport mensuel sur l'emploi. "Il est possible que ces bons chiffres soient de nature à ranimer l'idée d'une nouvelle hausse des taux de la banque centrale américaine en 2016", ce qui peut peser un peu sur le marché, souligne Alexandre Baradez.
La banque centrale américaine doit en outre publier son Livre Beige sur l'état de l'économie américaine, après la fermeture des Bourses européennes. Enfin, le marché fait preuve de prudence dans l'attente de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) la semaine prochaine.
"Le marché freine alors qu'une partie de son rebond était lié à de fortes attentes autour de la BCE", rappelle Alexandre Baradez. Parmi les valeurs, Casino a bondi (+5,31% à 45,00 euros), après des informations indiquant que des investisseurs sont intéressés par ses activités au Vietnam, selon Xavier de Villepion. Le secteur pétrolier a évolué en ordre dispersé. Technip a perdu 0,91% à 45,60 euros, mais Total a pris 1,59% à 42,21 euros.
En revanche, CGG a pris 8,20% à 0,66 euro, alors que le groupe doit dévoiler ses résultats jeudi matin. Dans son sillage, Vallourec a gagné 7,11% à 5,64 euros. Les banques ont été recherchées, avec BNP Paribas (+3,34% à 45,48 euros), Crédit Agricole (+2,69% à 9,94 euros) et Société Générale (+4,20% à 34,38 euros). Le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau a souligné que la solidité des banques françaises avait été nettement renforcée, comme en témoigne le doublement de leur ratio de fonds propres "durs" entre 2008 et 2015.
BioMérieux a plongé (-14,32% à 101,10 euros), affecté par l'annonce d'un résultat net en repli de 18% en 2015, en raison d'une charge exceptionnelle liée à son désengagement partiel du capital de sa biotech américaine BioTheranostics. L'Oréal a été pénalisé (-2,01% à 155,75 euros) par un abaissement de sa recommandation à "neutre" contre "surpondérer" par Barclays.
Groupe Fnac a perdu 2,28% à 59,25 euros, pénalisé par l'annonce d'une proposition de rachat informelle de l'enseigne Conforama pour Darty, avec qui le distributeur de produits culturels envisage déjà une fusion. Nexity a été sous pression (-3,27% à 41,95 euros), alors que le groupe bancaire BPCE a soldé sa participation dans le promoteur immobilier, soit 12,7% de son capital, pour 286,3 millions d'euros via un placement privé.
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