Prix du carburant : le pétrole plonge, une baisse en station pour les vacances ?
Le pétrole a connu une chute de plus de 10% en quelques jours. Les chiffres de ce mercredi 5 laissent envisager une baisse du prix à la pompe pour l'été.
Moins 11% en cinq jours malgré une très légère remontée. Le cours du pétrole a dégringolé fin mai et début juin jusqu'à 60,8 dollars le baril de Brent, soit son plus bas niveau depuis janvier dernier. L'or noir fait les frais des guerres commerciales impliquant notamment les Etats-Unis, le Mexique et la Chine.
Il avait déjà connu des aléas exceptionnels en début d'année, face à la crainte d'un ralentissement de la croissance mondiale et aux réactions des pays producteurs. Le prix en station essence était donc à la hausse ces derniers mois, atteignant en moyenne 1,48 euros le litre de diesel et un litre de sans-plomb 95 à 1,56 euros.
Depuis, une baisse s'est bien amorcée mais au 31 mai, les différents carburants n'avaient pas perdu plus d'un centime. Une diminution plus sensible des prix devrait cependant intervenir, mais pas tout de suite et dans des proportions limitées.
En effet, le prix à la pompe ne suit pas immédiatement les évolutions du prix du baril. D'une certaine manière, cela pourrait être un avantage pour les automobilistes cette fois-ci, puisque la répercussion pourrait intervenir au moment des vacances d'été, période de forte consommation de carburant pour les ménages.
Reste la question de la répercution effective du prix du brut sur le prix à la pompe. Outre le fait que près de 60% de celui-ci est composé de taxes, il faut y ajouter les coups de raffinage, d'acheminement et de distribution. Il n'est donc possible d'espérer qu'une baisse équivalente à un tiers de celle du baril, soit un peu plus de 3%. Reste à savoir si le prix du baril restera à ce niveau faible. Les taxes, elles, ne devraient pas évoluer puisque le gouvernement a annoncé un gel pour 2019 suite à la grogne des Gilets jaunes.
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