Quiksilver se met en faillite
Quiksilver est dans le creux de la vague et pourrait bien couler. Le groupe de matériel de surf et de vêtements de sport a annoncé ce mercredi se placer sous la protection de la loi américaine des entreprises en faillite. La marque espère cependant encore survivre grâce à un plan de reprise.
Le fonds d'investissement Oaktree Capital Management, un de ses créanciers, et la Bank of America seraient en effet prêts à lui fournir 175 millions de dollars (157 millions d'euros). La mise en faillite devrait permettre, selon un communiqué de Quiksilver, de "faciliter la restructuration financière et opérationnelle des activités américaines de Quiksilver, permettant à l'entreprise de restaurer durablement sa viabilité financière". Ce plan devra cependant être validé par la justice américaine.
Quiksilver et ses deux autres marques (Roxy et DC Shoes) ont de bons résultats en Europe et en Asie, deux secteurs qui ne devraient donc pas être impactés par cette restructuration. C'est au marché des Etats-Unis, où les ventes sont bonnes mais les pertes importantes, que la marque devrait s'attaquer. Un programme de fermetures de magasins et de rationalisation des ventes déjà en cours devrait y être poursuivi.
La marque est pourtant l'un des emblèmes des mordus de glisse à travers le monde, sponsor de sportifs de légende comme le skateur Tony Hawk ou le surfeur Kelly Slater. Fondée en 1969, elle a été l'une des premières à profiter du nouvel engouement pour le surf. Mais elle a dû depuis quelques années faire face à une concurrence à bas coûts qui séduit les adolescents, ses principaux clients.
La valeur de ses actions avait tellement plongé en juin dernier (40 centimes) que Wall Street avait envisagé de l'exclure de la cotation. Cela malgré le renouvellement de l'équipe dirigeante de Quiksilver quelques mois auparavant. En 2015, le groupe aurait perdu 309,4 millions de dollars (276 millions d'euros) pour atteindre une dette de 826 millions de dollars (738 millions d'euros).
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