Remplacement des avions de combat belges : le Rafale loin d'être en bonne position
Le royaume de Belgique doit prochainement décider quel sera l'avion de combat qui remplacera la flotte vieillissante de F-16 actuellement en dotation dans son armée de l'air. Le Rafale français de Dassault aviation était évidemment sur les rangs pour tenter de remporter le marché. Ses deux principaux congruents sont le F-35 de l'américain Lockheed Martin et le britannique Eurofighter Typhoon. Le contrat, portant sur 34 appareils pour plus de 3,5 milliards d'euros.
Dès le départ, la France avait estimé que le cahier des charges était particulièrement favorable au F-35. Ainsi Paris avait tenté de contourner la difficulté et avait refusé de répondre à l'appel d'offres en tant que tel, et avait formulé, par une lettre de la ministre des armées Florence Parly, une proposition d'accord de gouvernement à gouvernement portant sur la formation et les opérations, avec notamment une proposition de partage de l'espace aérien, et un partenariat industriel sur la prochaine génération de Rafale.
Dassault Aviation avait appuyé cette proposition rappelant qu'il coopérait déjà avec un réseau de plus de 800 entreprises belges pour des commandes annuelles de 800 millions d'euros.
Toutefois, le ministre de la Défense belge, Steven Vandeput, a estimé non-recevable cette alternative "car elle n'entre pas dans la procédure de marche public lancé le 17 mars" révèle la RTBF. Et pour cause, il y a des erreurs de procédure (la lettre a été rédigée en français et non en anglais comme souhaiter). "Je tiens à préciser qu'aucune offre de prix, ni aucune réponse n'ont été transmises par la France aux 164 questions posées aux candidats dans le RfGP ("Request for governement proposal", appel d'offres, NDLR) et qui auraient dû constituer, en substance, la proposition gouvernementale attendue", a fait savoir le ministre.
Et, selon le média d'outre-Quiévrain, le nom du ministre belge Steven Vandeput aurait même été écorché par son homologue française...
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