Risque de chute libre du bitcoin : Bruno Le Maire met en place une mission de vigilance
Alors que la Corée du Sud et la Chine, où le bitcoin est particulièrement redouté, c'est maintenant la France qui annonce vouloir sérieusement s'emparer de la question de la "cryptomonnaie" aux cours qui commencent à trembler après avoir atteint des sommets.
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a annoncé lundi 15 la mise en place d'une mission de vigilance sur cet actif mal compris et largement vendu comme étant une "monnaie virtuelle" aux fortes possibilités spéculatives.
C'est Jean-Pierre Landau, ancien sous-gouverneur de la Banque de France, qui aura pour rôle de diriger cette mission qui devra présenter "des orientations sur l'évolution de la réglementation pour mieux maîtriser le développement (du bitcoin) et empêcher (son) utilisation à des fins d'évasion fiscale, de blanchiment ou de financement d'activités criminelles ou de terrorisme" selon les propos de Bruno Le Maire.
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Le cours du bitcoin, qui reste d'ailleurs n'étant pas coté sur un marché officiel, a grimpé au-delà des 15.000 dollars en décembre. Il s'agit pourtant d'un actif fluctuant dans des proportions considérables en fonction des aléas réglementaires, le rendant très risqué. Pour rappel –ce que les investisseurs ne savent pas forcément– le bitcoin avait déjà connu une crise d'ampleur en 2014 lorsque la plateforme de trading japonaise MtGox (dirigée par un Français incarcéré depuis) avait fait faillite dans des conditions douteuses. Le bitcoin avait alors perdu 70% de sa valeur en un an. Une volatilité extrême sur laquelle ne communique pratiquement jamais les promoteurs de cet actif, et surtout pas Nabilla qui avait fait une promotion totalement absurde de ce produit financier, ce qui lui a valu un rappel à l'ordre de l'Autorité des marchés financiers (AMF).
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