Smic : pas de coup de pouce en vue pour 2017, selon les experts

Les experts chargés chaque année de rendre un avis sur la revalorisation du Smic au 1er janvier, ont décidé qu'aucun "coup de pouce" ne s'imposait, selon les informations révélées ce lundi par "Les Echos". Mais le président François Hollande pourrait ne pas suivre ces préconisations, puisque le gouvernement a le pouvoir de revaloriser le Smic au-delà du calcul légal.

Les experts ont rendu un avis défavorable sur la revalorisation du Smic au 1er janvier 2017. Selon les informations parues dans Les Echos, ce lundi 28, le groupe d'experts recommande au gouvernement de ne pas aller au-delà "de la revalorisation automatique légale", prévue car la situation économique du pays est encore fragile.

Chaque année, le salaire minimum est revalorisé après un certain nombre de calcul, basé sur l'inflation, mesurée pour les 20% des ménages ayant les revenus les plus faibles. Comme le rappelle le site du service public, "la revalorisation du Smic est effectuée sur la base de la moitié du gain du pouvoir d'achat du salaire horaire moyen des ouvriers et des employés".

Dans le rapport des experts qui sera remis prochainement aux partenaires sociaux, ils ont estimé "que la conjoncture et l'emploi sont bien orientés", mais que pour autant tout les indicateurs ne se portaient pas bien. En effet, un fort taux de chômage chez les jeunes a été constaté. Selon eux, revaloriser le Smic au-delà de ce que prévoit la formule du 1er janvier prochain comportait un risque.

En raison d'une situation économique jugée fragile et incertaine, les experts ont préconisé de ne pas donner de "coup de pouce" au Smic. Le dernier remonte au 1er juillet 2012, au début du quinquennat du président François Hollande, le Smic avait alors été revalorisé de 2%, soit 0,6% de plus que la revalorisation prévue initialement. Depuis l'avis des experts a toujours été suivi par l'exécutif.

La revalorisation légale du Smic sera déterminée à la mi-décembre, après la connaissance de l'ensemble des paramètres légaux. L'exécutif se prononcera le 19 décembre, reste à voir si le gouvernement suivra comme à son habitude leurs préconisations, ou si le président en fin de mandat souhaiterait passer outre, et récolter des voix supplémentaires en vue de sa possible candidature à la présidentielle 2017.