Taxe inondation : pour qui, pourquoi, pour quand ?
Ils sont nombreux à avoir entendu parler de la suppression de la taxe d'habitation, mais beaucoup moins de l'instauration de la taxe inondation. Selon une information rapportée par Le Parisien ce lundi 15, ce nouvel impôt, censé financer les travaux de lutte contre les inondations, vient d'entrer en vigueur le 1er janvier.
Baptisée Gemapi pour "gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations", cette taxe a été votée en 2014 sous le quinquennat de François Hollande. Jusqu'à présent, c'est l'Etat qui prenait en charge les dépenses liées aux crues. Mais le gouvernement a décidé de faire autrement en transférant ces frais aux 1.266 établissements publics de coopération intercommunale (EPCI). Parmi eux: 200 ont d'ores et déjà donné leur feu vert pour mettre en place ce nouveau prélèvement. Quant aux autres, ils prendront une décision très prochainement, d'ici courant février.
Toujours selon le quotidien, le montant de cette taxe ne dépassera pas les 40 euros par an et par personne: tout dépendra des dépenses qu'auront à faire chaque intercommunalité. Par exemple, à Forbach (Moselle), les habitants devront s'acquitter de la somme de 4,90 euros tandis que les personnes habitant à la Grande-Motte (Hérault) devront, eux, payer 5,90 euros.
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Sans grande surprise, l'annonce de cette nouvelle taxe a fait grincer les dents de nombreux internautes. D'autant que Bruno Le Maire a assuré, il y a plusieurs jours, qu'il n'y aurait pas de nouvelle taxe en France durant le quinquennat d'Emmanuel Macron. "Je m'y engage", a-t-il ainsi déclaré. "S'il n'y a pas de culture française, rassurons-nous, il y a au moins une fiscalité 100% française qui vise à toujours remplacer les taxes supprimées par de nouvelles taxes", a par exemple écrit l'un d'eux sur Twitter.
Même son de cloche pour certains élus LR qui se sont insurgés contre cette nouvelle taxe à l'instar d'André Flajolet, le vice-président de l'Association des maires de France (AMF). Pour lui, certaines EPCI ne définissent pas forcément les projets qui seront financés. "Alors qu'il faut justifier de travaux précis liés au risque d'inondations pour voter la taxe, certaines intercommunalités ne s'embarrassent pas", a-t-il déclaré dans Le Parisien. Et d'ajouter: "Elles l'ont mise en place pour financer je ne sais quel projet".
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