Tout savoir sur l'assurance chômage à la française

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 22 février 2016 - 10:26
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Des personnes dans les locaux de Pôle emploi.
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©Eric Gaillard/Reuters
L'actuelle convention, entrée en vigueur le 1er juillet 2014, arrive à échéance le 30 juin.
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Alors que le chômage continue de battre des records, les partenaires sociaux se réunissent, ce lundi après-midi, pour discuter de la future convention d'assurance chômage. Les règles d'indemnisation sont changées tous les deux ans pour coller aux évolutions du marché du travail.

L'assurance chômage, qui offre un revenu de remplacement à ceux qui perdent leur emploi, est gérée par les partenaires sociaux au sein de l'Unédic. Ils renégocient les règles d'indemnisation tous les deux ans, pour coller aux évolutions du marché du travail. L'actuelle convention, entrée en vigueur le 1er juillet 2014, arrive à échéance le 30 juin.

L'assurance chômage est financée par les cotisations des entreprises (4% du salaire brut) et des salariés (2,4%), représentant environ 34 milliards d'euros annuels. Mais les dépenses tournent autour de 38 milliards, d'où un déficit d'environ 4 milliards par an. La dette du régime devrait atteindre 29,4 milliards fin 2016. Pour la combler, l'Unédic emprunte sur les marchés.

Pour être indemnisé, il faut avoir travaillé 122 jours (quatre mois) au cours des 28 derniers mois et avoir perdu son emploi involontairement, ce qui exclut les démissions. Un jour cotisé donne droit à un jour indemnisé, dans la limite de deux ans, trois ans pour les seniors. L'allocation, 1.100 euros nets mensuels en moyenne, ne peut être inférieure à 57% de l'ancien salaire brut.

Les allocataires ne représentent toutefois qu'une minorité (43%) des demandeurs d'emploi: au 31 octobre, 2,64 millions de personnes percevaient l'assurance chômage, sur 6,13 millions d'inscrits à Pôle emploi en métropole.

L'assurance chômage concerne essentiellement un public peu qualifié: 59% n'ont pas le baccalauréat, 20% sont bacheliers et 21% sont diplômés du supérieur. 46% des allocataires se sont inscrits à Pôle emploi après un CDD ou une mission d'intérim, 33% après un licenciement et 14% après une rupture conventionnelle.

Et l'Etat dans tout ça? En théorie, il n'a pas la main sur l'assurance chômage, prérogative des partenaires sociaux, mais il garantit les emprunts de l'Unédic sur les marchés financiers et assume sa dette à Bruxelles. Par conséquent, l'exécutif ne se prive pas de distiller ses directives avant chaque négociation.

Lorsqu'une nouvelle convention est approuvée, elle doit être agréée par le gouvernement, qui a alors la possibilité de mettre son veto. En l'absence d'accord entre partenaires sociaux, l'Etat reprend la main et doit définir lui-même de nouvelles règles.

 

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