Victime d'un piratage, le groupe Vinci voit son action chuter en bourse
Le spécialiste français des bâtiments et travaux publics Vinci a annoncé avoir été victime d'un piratage qui lui a coûté très cher, puisque mardi 22 son action a dégringolé passant de 61,81 euros à 49,93 euros. Cette chute est due à la publication d'un faux communiqué envoyé à plusieurs médias. Le groupe de BTP ne compte pas en rester là et envisage de porter plainte, et de saisir l'Autorité des marchés financiers.
Le faux communiqué a été envoyé aux principales agences d'information. Il annonçait le licenciement de Christian Lebeyrie, le directeur financier du groupe Vinci, suite à la découverte d'irrégularités internes concernant ses exercices 2015 ainsi que le premier semestre 2016, portant sur 3,5 milliards d'euros.
Vinci a démenti les "informations" contenues dans le faux communiqué. "Un faux communiqué de presse VINCI a été publié par Bloomberg le 22 novembre à 16h05", a indiqué le groupe dans une brève déclaration publiée sur leur site. "Nous avons été hackés et nous allons saisir l'AMF", a annoncé un porte-parole du groupe BTP, après la chute de l'action.
Un faux communiqué de presse #VINCI a été publié par Bloomberg, VINCI dément l'ensemble des informations https://t.co/j8uxru4HuU
— VINCI (@VINCI_fr) 22 novembre 2016
L'action a été revendiquée par de prétendus opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Mais la thèse d'un piratage à des fins spéculatives est envisagée. L'Autorité des marchés financiers a assuré "suivre de près ce dossier", et a ajouté qu'elle se "réserve le droit d'étendre ses investigations, en fonction de l'analyse des premiers éléments recueillis".
Plusieurs groupes mondiaux ont été victimes de piratages, notamment le groupe de cosmétique Avon Products en 2015, qui avait dû démentir une fausse annonce d'offre de rachat. En 2013, le groupe de charbon australien Whitehaven Coal a vu son cours en bourse chuté après l'envoi d'un faux communiqué.
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