Facebook créé un nouveau bouton très proche du "j'aime pas" qui reste tabou
C'est un peu l'arlésienne du monde des réseaux sociaux. Mais cette fois-ci, c'est un timide pas qui a bel et bien été franchi. Aux Etats-Unis, des utilisateurs de Facebook teste un bouton qui ressemble à s'y méprendre au "dislike" ("j'aime pas") évoqué depuis des années mais que la firme de Mark Zuckerberg n'a jamais mis en œuvre.
Preuve que le sujet est sensible, le bouton en question s'intitule "downvote" ("vote négatif) et pourra donc ajouter une nuance supplémentaire au pouce levé (le "like"), et les émojis "j'adore", "ha ha", "wouah", "triste" et "grr".
D'ailleurs, Facebook a tenu à faire savoir que ce n'était pas un "j'aime pas", mais plutôt un "j'aime inversé" –la nuance est subtile– mais qui aura des conséquences considérables.
Lire aussi: Facebook conteste avoir censuré "L'Origine du monde"
En effet, un contenu (une information de presse par exemple) qui aura accumulé un nombre important de "downvote" se verra moins mis en avant dans les propositions de contenus de Facebook. Il pourrait même complètement disparaître passé un certain seuil, dont on ne sait rien pour l'instant, le bouton étant en phase d'expérimentation.
L'entreprise de Menlo Park n'a d'ailleurs rendu le bouton disponible qu'à 5% des utilisateurs de Facebook sur Android et installés aux Etats-Unis, sur la version en anglais. Autrement dit un nombre restreint sur ses 2,1 milliards de comptes.
Face aux demandes nombreuses pour la mise en place d'un bouton "j'aime pas", Mark Zuckeberg avait fait connaître sa position en 2015: il expliquait ne pas vouloir que la communauté des utilisateurs de son réseau passent leur temps à voter pour ou contre un message.
En mars 2017, une brèche avait cependant été ouverte dans cette règle avec la mise en place d'un émoji représentant un pouce inversé (le "j'aime" ayant lui la forme d'un pouce levé) avait été inclus dans Messenger, la messagerie incluse dans tous les comptes Facebook.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.